Si
les origines de la rivalité entre SNK et Capcom dans le monde du jeu de combat remonte à assez loin avec des titres
tels que Street Fighter et Street Smart, il faut attendre
1991 pour que le feu soit mis aux poudres. Capcom fait un
tabac dans les salles de jeux avec un certain Street Fighter
II sorti en février 1991. La riposte de SNK ne se fait pas
vraiment attendre avec Fatal Fury. Ce titre nous arrive en
arcade au format MVS le 25 novembre 1991 puis le 20 décembre
suivant c'est au tour de la console Neo·Geo de recevoir ce
titre.
Fatal Fury repose sur un scénario de vengeance. Terry Bogard, son frère Andy et leur ami Joe Higashi participent au tournoi King of Fighters qui a lieu dans la ville de Southtown. Ce tournoi est organisé par le parrain de la mafia locale, Geese Howard. Ce dernier a assassiné Jeff Bogard - père adoptif de Terry et d'Andy - dix ans auparavant. Voici donc l'occasion de se venger tout en débarrassant la ville d'un dangereux criminel. Ce jeu propose donc trois personnages. Terry Bogard est le héros du jeu. Il a le look typique des jeunes de la fin des années 80 : jean, blouson rouge et casquette. Andy Bogard, son frère, est bien plus sobrement vêtu. Moins puissant, il est également plus rapide que Terry. Enfin, Joe Higashi est champion de Muay-thaï. Ami des frères Bogard, il les a suivis pour les épauler lors du tournoi.
Le jeu a trois intros différentes qui présentent nos héros arrivant avec leur baluchon à Southtown, théâtre du tournoi. On remarquera par ailleurs que sur borne d'arcade, la version MVS dispose également de trois intros, mais franchement plus courtes.
Pas
vraiment de menu ni d'option pour Fatal Fury, on peut juste
régler le niveau de difficulté et assister à une
démonstration des coups de base, c'est tout.
Outre ces coups de base, chacun de nos héros dispose de quatre coups spéciaux. Bizarrerie à noter, pour certains de ces coups la version japonaise propose des manipulations différentes de ce qu'on trouve dans les versions européenne et américaine. Pour la liste complète, c'est dans ce guide stratégique.
On peut alors choisir son premier adversaire parmi quatre, puis c'est un parcours dans les quartiers de la ville jusqu'au combat final contre Geese Howard. Les combattants sont variés et assez originaux.
Chacun de ces combattants vous attend dans un quartier de Southtown. Il faudra s'en défaire dans un temps imparti pour aller dans la zone suivante. Une fois le temps écoulé et s'il n'y a pas eu de KO, le vainqueur est celui qui a conservé le plus d'énergie.
Presque
tous ces stages évoluent au fil des rounds. Le combat
commence de jour, continue le soir et finit la nuit s'il y a
une troisième manche. Ceci n'est pas valable pour les décors
associés à Richard Meyer (c'est en intérieur) et à Raiden
(il n'y a que deux variantes).
Ce
tournoi King of Fighters est ponctué par des "Bonus Stages"
où assurément la subtilité et la finesse ne seront pas les
bienvenues. Le principe est de mitrailler le bouton pour
gagner un bras de fer face à des sosies approximatifs d'Hulk
Hogan et Mister T.
Bien entendu, comme chez le concurrent Street Fighter II on peut jouer seul ou à deux. Mais attention, Fatal Fury reste l'héritier de Street Smart et à ce titre, en plus de duels classiques, il propose de faire un duo contre la machine !
SNK a choisi de ne pas trop copier Capcom autant du point de vue du scénario, du gameplay que des personnages proposés. Les développeurs ont préféré la voie d'un jeu plus personnel, l'empreinte de Street Smart étant assez présente. La question qui reste en suspens est de savoir si ce Fatal Fury est à la hauteur de leurs ambitions.
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