Fatal Fury
 
 

 
     

Tout commence en 1991 en arcade avec Street Fighter II de Capcom. Ce titre de référence faisant des envieux, il y a alors de nombreux prétendants et concurrents, dont le tout premier est un certain Fatal Fury de SNK. Un jeu certes hautement imparfait mais avec quelques atouts et un savoir-faire sous-jascent de la part de SNK.
Sorti en juin 1992 sur la 16-bit de Nintendo, Street Fighter II a autant, sinon plus de succès que son grand frère des salles de jeu. Il est donc logique de voir également arriver sur ce support Fatal Fury. L'adaptation est ici signée Takara et sort en novembre 1992 sur Super Famicom puis en avril 1993 sur Super NES.Pas de version européenne prévue au programme.

La cartouche ayant subi une réduction de mémoire en passant de 55 à 12 Mbits, il n'y a plus d'intro. On a juste un texte explicatif suivi de l'écran-titre que nous connaissons. On notera au passage que le sous-titre "King of Fighters" a disparu.

Du côté des menus on a du très classique : Champion Battle (qui correspond grosso modo au jeu sur Neo·Geo), Street Fight (un versus) et Option Mode. Outre le fait que ces options soient nombreuses, on appréciera en particulier le fait de pouvoir régler le nombre de crédits.

Allez, faisons un petit Champion Battle, histoire de se frotter à Tung Fu Rue, Geese Howard, Duck King et consorts. Nos trois héros (Terry Bogard, Andy Bogard et Joe Higashi) sont toujours présents et les écrans sont similaires au jeu original.

Le changement le plus notable dans le déroulement de la partie se situe au niveau des Bonus Stages. Il ne s'agit plus du bras de fer très bourrin, cette séquence - pourtant très poétique - est remplacée par une destruction de pneus plus classique.

Quant au mode Street Fight, c'est un versus qui ne propose lui aussi que Terry, Joe et Andy pour le joueur 1. Heureusement, le joueur 2 peut accéder aux autres combattants en appuyant sur . À part le choix du décor, on tourne donc assez rapidement en rond.

À propos des stages justement nous retrouvons avec plaisir la ville de Southtown et ses rues mal fréquentées (mais pas trop).

Pao Pao Café
The West Subway
Howard Arena
Sound Beach
The Happy Park
Dream Amusement Park
Southtown Bridge
Geese Building

Cependant ces stages sont moins remplis que sur Neo·Geo et se montrent moins finement dessinés. De plus, certains décors ne bénéficient plus de la tombée de la nuit, si caractéristique de Fatal Fury. Si les pertes sont bien réelles, le visuel reste dans l'ensemble très honnête au regard du modèle.

Super NES
Neo·Geo

Là où le bât blesse, c'est du côté du son. Oh, en ce qui concerne les bruitages, le jeu s'en sort correctement malgré des réutilisations flagrantes d'un combattant à l'autre. Il s'agit des musiques. La qualité est franchement mauvaise et ça fait vraiment pitié : les sonorités sont ultra-simplistes et les thèmes originaux sont complètement massacrés. On est à mille lieues d'un Street Fighter II, bien sûr.

Pour le reste, il n'y a pas grand chose à dire : le jeu n'est pas très difficile mais se révèle peu maniable, comme son grand frère. On notera la disparition pure et simple du second plan, il est vrai peu pratique sur Neo·Geo.

 
Bilan
 
 

Nous voilà avec une adaptation assez fidèle à l'original ; elle en conserve les défauts et en ajoute, en particulier les musiques, honteuses. Les apports sont maigres et trop timides, voire frustrants, comme les personnages du CPU qui restent interdits au joueur 1.
Si le but était de ne pas porter ombrage à Street Fighter II (un but totalement opposé à celui du Fatal Fury original sur Neo·Geo), alors il est parfaitement atteint. Fatal Fury sauce Super NES n'est pas mauvais, il est juste franchement moyen.

- Options plus complètes que sur Neo·Geo
- Décors corrects
- Personnages du CPU jouables...

- ... seulement pour le joueur 2
- Musiques ratées
- Plus de mode coopération
- Disparition du second plan

Tarma

 
     

   




 

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