Parmi toutes les séries que SNK a faites, il en est une qui a particulièrement mis en avant les capacités de la Neo·Geo par rapport à ses concurrentes : Art of Fighting. D'abord le premier épisode impressionna de par ses personnages gigantesques ainsi que des effets de zoom étonnants. Puis vint Art of Fighting 2, plus coloré, plus abouti, plus difficile : bref, plus fort. Enfin, SNK sortit Art of Fighting 3 en pleine période d'essor des jeux de combat en 3D, la jouabilité en était très proche. Pour
ceux qui seraient perdus, un petit cours de rattrapage
s'impose : À présent que cette série n'existe plus et que la Neo·Geo n'est plus exploitée, SNK Playmore propose sur PlayStation 2 une compilation des trois épisodes à prix réduit. Avant de se lancer dans les rues de Southtown ou de Grashill Valley, quelques réglages sont disponibles : gestion de la carte-mémoire, réglage des commandes de jeu, taille d'écran et activation d'un filtre, choix d'une bande sonore originale ou réorchestrée et personnalisation des couleurs des personnages. Cerise sur le gâteau, le mode 60 Hz est proposé, chose pas évidente après le désastreux Metal Slug Anthology. L'écran de sélection des jeux est assez sympathiques avec des portraits aléatoires, une occasion de revoir les jolies illustrations de Shinkirô. Dans
Art of Fighting, le but est de parcourir Southtown et de
retrouver Yuri, la sœur de Ryô, kidnappée par Mr Big. C'est
un prétexte à une distribution de mandales en bonne et dûe
forme. Avec
Art of Fighting 2, c'est l'occasion de participer à la toute
première édition du tournoi King of Fighters, se tenant à
Southtown. L'ambiance, gros point fort du jeu original, est
ici intacte. Quant
à Art of Fighting 3, il prend place à Grasshill Valley et
non plus à Southtown. Centré sur Robert, c'est l'épisode qui
pousse le plus le côté scénario. Mis
à part les ajouts ou manques signalés, on retrouve les mêmes
jeux que sur Neo·Geo. Animation raide dans Art of Fighting
et Art of Fighting 2 et très fluide (bien que raide aussi !)
dans Art of Fighting 3. La jouabilité est évidemment moins
bonne sur une manette de base que sur un stick taillé pour
les jeux d'arcade. Du côté des temps de chargement, c'est du tout bon : un seul au début de chacun des trois jeux. Ensuite, on se croirait sur Neo·Geo AES. Bien évidemment, une telle compilation s'adresse avant tout aux adultes qui ont connu les jeux vidéo des années 90, particulièrement ceux qui ont apprécié la Neo·Geo. Les ados qui ne jurent que par Tekken, Soul Calibur et leur 3D très moderne et flatteuse riront bien en voyant une telle antiquité.
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