Pas
grand monde ne parierait sur vous, pourtant vous allez vous
mesurer aux meilleurs pilotes de la planète. Votre but :
remporter le Championnat du Monde des Rallyes et plus tard,
participer au prestigieux Paris-Dakar. Voici donc Thrash
Rally (et non "Trash Rally" comme il est écrit dans la
notice française), un jeu développé par Alpha Denshi.
Dès
la petite intro, le ton est donné : désert, poussière et
soleil sont au programme. Simple, efficace et entraînante,
elle est agrémentée d'un effet de zoom des plus
sympathiques.
Un
fois le niveau de difficulté choisi, on a droit à deux
épreuves : le Championnat du Monde des Rallyes et le
Paris-Dakar.
Il s'agit de remporter la couronne mondiale à l'issue d'une
compétition acharnée se déroulant dans 5 pays différents,
dont 4 en Europe.
Monte Carlo (Monaco)
Safari (Kenya)
Acropolis (Greece)
1000 Lakes (Finland)
Royal Automobile Club (England)
Une fois le Championnant du Monde maîtrisé, vous pourrez au
rallye-raid par excellence : le Rallye Dakar. Conformément
au modèle officiel de 1992, l'épreuve se termine au Cap et
non dans la capitale sénégalaise.
Dans
les deux mode de jeu, on vous explique les commandes : pour accélérer, pour freiner. Puis
on peut entrer ses initiales.
Les
véhicules proposés ont chacun leurs caractéristiques, il y
en a six pour le Championnat du Monde et neuf pour le Rallye
Dakar. Chacun a la même vitesse de pointe (240 km/h), les
paramètres qui varient sont l'accélération, les pneus, la
maniabilité et l'endurance.
Bien
que Thrash Rally ne dispose pas de licence officielle, on
reconnaîtra sans peine le Mitsubishi Pajero Dakar 1992, la
Porsche 959 de 1986 ou encore la Citroën ZX Rallye-raid.
Il
va falloir se frotter à l'élite des pilotes, la crème des
crèmes. À l'instar des voitures, si les concurrents ont des
faux noms, on reconnaît aisément leurs modèles
d'inspiration. Leurs initiales sont d'ailleurs les mêmes.
C.
Saint (Carlos Sainz) : champion des pilotes au
début des années 1990, espagnol.
M. Bastian
(Miki Biasion) : champion des pilotes en 1988 et
1989 sur Lancia, italien.
J. Kinkade
(Juha Kankkunen) : champion du monde à plusieurs
reprises, finlandais.
D. Arend
(Didier Auriol) : surnommé "tueur de pavé",
français.
K. Everett
(Kenneth Eriksson) : habitué du WRC et du
Paris-Dakar, suédois
Votre bolide est vu
de dessus, les virages étant annoncés par des flèches
rouges.
Plusieurs
modes de jeu, des véhicules assez nombreux, des adversaires
- presque - prestigieux... Thrash Rally semble correctement
armé pour entrer dans l'arène des jeux d'arcade. Une
réalisation d'un bon niveau serait un atout supplémentaire.
La vue de
dessus donne un peu l'impression de manier des voitures
miniatures, mais on s'y fait. Les décors sont assez variés,
ils restent cependant simples, voire simplistes. Ils sont
tout de même agrémentés d'éléments tels qu'un train, un
avion, des oiseaux, etc. De plus on pourra remarquer des
interactions entre les voitures et certains éléments : on
peut renverser des bottes de paille, casser des panneaux, ou
même écraser des animaux.
Ce n'est pas
très rapide et le défilement de l'écran paraît assez curieux
si on ne se concentre pas sur son véhicule. Des effets de
zooms accompagnent les sauts, bien vu. Mais pourquoi les
concurrents ne sautent pas ???
C'est succin
et loin d'être inoubliable, mais la bande-son a le mérite
d'instaurer une ambiance assez sympa avec des musiques qui
conviennent parfaitement à ce style de jeu.
Concernant les bruitages c'est, comme bien souvent avec les
jeux de course arcade, très loin d'être criant de réalisme.
Chaque joueur
trouvera une voiture qui lui convient. Avec deux boutons
utilisés, tout baigne rapidement dans l'huile (de moteur).
Les dérapages sont plutôt bien retranscrits et tout répond
au quart de tour.
Neuf
véhicules, deux modes de jeu, une difficulté assez élevée
pour finir premier... Thrash Rally est un jeu qui tient en
haleine un moment, sans compter le fait que si on accroche
on y revient régulièrement. Il y a un mode à deux joueurs
mais étant donné qu'il est aussi pratique à mettre en place
que celui de Riding Hero (deux consoles, deux exemplaires du
jeu, deux téléviseurs...), ce n'est pas un argument
réellement décisif.
Première
remarque : le jeu change de nom et devient Rally
Chase. La typographie du mot "Rally" a d'ailleurs
elle aussi changé en étant en lettres capitales...
ce qui n'est que du détail, en effet.
Plus important, ADK a profité de ces quelques années
pour retoucher son jeu. La grande nouveauté réside
dans les véhicules plus rapides. Ces derniers sont
disponibles avec une transmission manuelle
simplifiée. Avec une boîte automatique, ils
atteignent 256 km/h (contre 240 sur Neo·Geo AES et
MVS) et carrément 272 km/h avec une boîte manuelle.
Les
musiques sont similaires à leurs homologues sur
cartouche et on ne note qu'un seul temps de
chargement.
Légèrement
meilleur sur Neo·Geo CD que sur Neo·Geo AES, Thrash
Rally mérite bien le détour. Il procure beaucoup de
plaisir de jeu, d'amusement : c'est ce qu'on appelle
un jeu "fun", non ?...
Bilan
Thrash Rally n'est sûrement pas le
titre du siècle mais il offre de bons moments et
se révèle assez prenant. La réalisation reste
cependant assez indigente pour une Neo·Geo, ce qui
ne l'empêche nullement d'être très agréable à
jouer. Alpha Denshi signe ici un titre très
correct et complet pour un jeu d'arcade.
Il
y a bien peu de jeux de course sur Neo·Geo et
Thrash Rally est resté un jeu agréable et fort
sympathique. Même s'il est surpassé par Over Top -
du même studio de développement - et Neo DriftOut,
cela reste un jeu à posséder si on aime le genre.