Le
temps de la rivalité entre Street Fighter et Fatal Fury ,
puis entre Street Fighter et King of Fighters est bien
révolu. Nous avons d'un côté un éditeur qui a su
s'affranchir de l'arcade 2D (chose pas évidente après avoir
versé dans la monoculture Street Fighter II dans la première
moitié des années 90) et se donner une immense bouffée d'air
fais "consolesque" avec, entre autres, ses Resident Evil.
Les jeux de combat sont devenus très secondaires (le CPS-III
est d'ailleurs abandonné), ce qui ne l'a pas empêché
d'offrir de jolis jeux comme Capcom vs. SNK et Marvel vs.
Capcom 2 sur NAOMI. Cela, sans compter le très visuel Guilty
Gear X de Sammy, sorti en juillet 2000 également sur NAOMI.
D'un autre côté, il y a une compagnie à l'agonie financière,
rachetée par Aruze, fabricant de pachinkos convoitant les
licences de SNK. Cette très mauvaise situation ne l'a pas
empêché d'éditer peu avant son rachat un magnifique Garou:
Mark of the Wolves. Sort ensuite l'édition 2000 de King of
Fighters, le 26 juillet 2000 sur MVS. La version pour
console AES ne sort que le 21 décembre de la même année.
L'histoire se passe juste après que le cartel Nests se soit fait connaître de par ses activités de clonage. K' est parvenu à échapper à l'organisation, avec l'aide de Maxima. Il connaît désormais son statut de clone de Kyô. Heidern et Ling (un autre militaire) organisent un nouveau KOF afin d'enquêter et en finir une bonne fois pour toutes avec le cartel. L'intro est sympathique, bien qu'il ne s'agisse pas de la meilleure de la série. On y voit un K' très préoccupé passant devant ses adversaires sans même les regarder, il ne réagit légèrement que pour Kyô et Iori. Cette saga Nests est très clairement centrée autour de K'.
Une
fois le bouton enclenché, on
s'aperçoit que KOF 2000 se contente de moins de modes que
ses prédécesseurs. Les modes Team et Single sont déclinés
aux sauces solo et versus et le très utile Practice répond
présent à l'appel. On pourra regretter que SNK n'ait pas
inclus un petit Survivor ou un Time Attack.
Côté personnages, il y a quelques départs à noter. On pourra dire au revoir à l'insatiable Xiangfei ainsi qu'au boss de l'épisode précédent, Krizalid. En contrepartie, pas moins de 6 combattants viennent grossir les rangs, ce qui nous met le nombre total de castagneurs et castagneuses à 35.
De plus le jeu permet de choisir des "another strikers". Il s'agit de personnages uniquement disponibles en tant que strikers. Il y en a plus de 40. C'est l'occasion de revoir Geese, Goenitz, Yashiro ou encore l'improbable G-Mantle.
Les combats auront lieu dans sept différentes arènes dont deux sont situées à Southtown. Même si cela reste très peu, il y a toujours un stage de plus par rapport à KOF '99.
The King of Fighters 2000 reprend dans les grandes lignes la jouabilité de son aîné. Les 4 boutons sont utilisés de la même façon. Quant aux
combinaisons , et , il y a
quelques petits changements.
La gestion de la Power Gauge a quelque peu changé. Si elle se remplit toujours au fur et à mesure des coups portés et des Special Moves effectuées, il en va autrement de la gestion des Super Special Moves (ou Desperation Moves) et Max Super Special Moves (ou Super Desperation Moves). Cette fois, plus question de barre de santé en rouge. La seule façon de faire des DM est de dépenser les Power Gauges précieusement stockées. Pour une SDM (dont la manipulation diffère des DM), cela emploiera les trois d'un coup.
Les modes
Counter et Armor découverts dans KOF '99 sont reconduits.
Ils sont toujours activables quand on a stocké 3 Power
Gauges. Suite logique de KOF '99 et donc moins innovant que ce dernier, KOF 2000 dispose-t-il d'une réalisation travaillée, malgré la fragilité de SNK ?
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