The
King of Fighters 2000 est un jeu assez symbolique dans
l'histoire de SNK. En effet, il s'agit du dernier jeu de la
firme d'Ôsaka en tant qu'éditeur indépendant sur la
vénérable Neo·Geo. Vous connaissez la suite avec Aruze, puis
avec Playmore. Sur Dreamcast c'est un peu la même suite
d'évènements, mais décalée dans le temps. Attention, si on joue sur Dreamcast européenne pucée, le jeu sera en 50 Hz. Il faudra passer par un CD de boot pour accéder aux joies du 60 Hz avec sa rapidité et son plein écran. Le parallèle avec KOF: Dream Match 1999 et KOF '99 Evolution est inévitable, aussi pouvons-nous dire que dès l'intro, cette adaptation s'annonce très proche de la version Neo·Geo. Seul l'écran-titre diffère un tout petit peu de l'original avec son logo Playmore.
Cette impression d'adaptation fidèle se confirme à l'écran du choix de mode. Tout est comme sur Neo·Geo, à ceci près qu'un menu Gallery fait son apparition (nous y reviendrons). Du combat en Team, en Single, en Versus, voilà de quoi s'occuper. The King of Fighters '99 Evolution se montrait encore plus généreux à ce chapitre, en osant en offrir davantage que la version Neo·Geo. Les options sont similaires aux originales, avec en plus la vibration de la manette (superflu), la musique originale ou réorchestré (très utile, l'AST du jeu étant carrément superbe) et le mode de sauvegarde. Le réglage de l'image est indisponible ; là encore c'est dommage, vu que KOF '99 Evolution était particulièrement complet à ce niveau.
Cette fois, aucun personnage supplémentaire ou même Striker caché n'est proposé (en plus de ceux qui y étaient déjà). On retrouve l'exacte distribution de la version originale, Kula étant débloquée d'office, comme sur Neo·Geo AES. Les premières parties confirment cette impression de fidélité : c'est clairement similaire à la Neo·Geo. Les coups spéciaux, les Strikers permettant toutes les folies (et tous les abus), les immenses possibilités de composition d'équipes, etc. Les 7 décors originaux répondent présents à l'appel. Tout du moins en modes Team Play et Single Play...
Eh
oui, dès qu'on joue en Versus et qu'on s'amuse à prendre des
Maniac Strikers, on a droit à des vieux stages tirés de
divers jeux plus anciens : KOF '99, Fatal Fury , RB2, KOF
'98...
Sinon en ce qui concerne le visuel de cette adaptation de KOF 2000, nous avons un jeu quasi identique à son modèle. Ici, on pourra oublier la 3D, les mises en scène ou encore les effets de transparence de l'épisode précédent. Cette fois, le fait d'être sur Dreamcast n'apporte strictement rien de plus. Du
côté du son, l'AST est franchement magnifique. Des thèmes
très, très longs, avec de belles envolées, tout est
magnifié. On reconnaît sans souci la patte de feu l'éditeur
SNK. Playmore a également inclus les musiques originales
pour contenter les puristes. On notera par ailleurs que le
mode Gallery est accompagné non seulement par les musiques
du jeu, mais aussi par d'autres issues de Metal Slug,
Burning Fight, Kizuna Encounter, etc. Les plus observateurs
remarqueront que ces thèmes musicaux sont en rapport direct
avec les Strikers alternatifs et les Maniac Strikers du jeu. Quant à la maniabilité, elle risque de causer quelques problèmes à la majorité des joueurs. Non pas que le jeu soit mal conçu (quoique, avec ses combos énervants, cela devient vite galère contre un joueur qui les connaît bien), mais il s'agit de cette horrible croix de direction de la manette de base : bonjour le mal au pouce ! Le stick arcade élmine fort heureusement ce désagrément. Les chargements sont courts et peu nombreux, sauf quand on sa ballade dans le mode Gallery. Curieux... Ce sera l'occasion d'admirer les superbes illustrations de Shinkirô, hélas ici un peu trop pixellisées. Enfin, justement le menu Gallery propose de visionner des illustrations du jeu. La plupart sont à débloquer dans le mode Puzzle où on doit résoudre des reconstitutions d'images.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||