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1997/1999 : le CPS-3, colosse aux pieds d'argile
Le Capcom Play System III est
annoncé comme un véritable monstre de la 2D, comme le système
qui va mettre tout le monde d'accord. Cela va être le cas. Du
moins, en partie.
L'année
1997 débute par un enchaînement de deux superbes jeux.
SNK fait feu le premier avec Real Bout Fatal Fury Special, le
28 janvier 1997, toujours sur Neo·Geo MVS. Ce jeu tire le
meilleur parti du système vieillissant de SNK. C'est très,
très beau, bien jouable, sans compter un panel de personnages
porté à 19 (de base).
Capcom riposte avec un jeu sur CPS-3 le 4 février. Et pas avec
n'importe quel jeu. Avec une arlésienne de l'arcade. Un jeu
très attendu mais qui ne sortait jamais. Eh oui, au bout de
presque six années, Capcom sort enfin Street Fighter III. Si
le nombre de personnages est réduit à 10, il y a beaucoup de
nouvelles têtes (seuls Ryu et Ken sont conservés) et la
réalisation est de très haute volée : animation à couper le
souffle (certains la trouveront un peu exagérée), jouabilité
complètement revue, graphismes somptueux, la totale.
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RBS pousse la Neo·Geo quasiment au
maximum de ses capacités.
(1997, SNK)
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Enfin Capcom se décide à sortir Street
Fighter III !
(1997, Capcom)
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Capcom
ne va pourtant pas tout miser sur le CPS-3. Des jeux
continuent à sortir sur le support aîné. Outre un beat them
all du nom de Battle Circuit, le 19 mai 1997 nous avons
droit à une nouvelle version de Darkstakers, nommée ici
Vampire Savior: The Lord of Vampire. La presse spécialisée
s'emmêle parfois un peu les pinceaux en déclarant que ce
titre sort sur CPS-3. Il est vrai que c'est beau et très
bien animé.
Un petit coup de Marvel ? Pas de souci, c'est parti pour un
quatrième jeu du genre avec Marvel Super Heroes vs. Street
Fighter, sorti le 20 juin 1997. Un peu plus de personnages,
des nouvelles têtes, des revenants, toujours aussi joli,
toujours aussi impressionnant, toujours plus bourrin : de
quoi ravir les fans.
SNK se réveille le 28 juillet avec son KOF traditionnel.
Avec son ambiance, son scénario travaillé, sa jouabilité
proposant deux modes (Extra et Advanced) et malgré quelques
défauts, ce KOF est un bon opus.
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Les
Vampire se suivent et se ressemblent.
(1997, Capcom)
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Spider-Man
affronte l'immonde Shuma-Gorath.
(1997, Capcom)
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29
personnages sont au programme de ce KOF '97.
(1997, SNK)
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Le
13 septembre 1997 sortent simultanément deux titres sur
CPS-2, et ce uniquement au Japon. Il s'agit de Vampire
Hunter 2 et Vampire Savior 2. Il s'agit de jeux extrêmement
proches, ce sont des mises à jour de Vampire Savior. Le
premier reprend des personnages présents dans Vampire Hunter
tandis que le second les ignore pour en mettre d'autres. Pas
très évident à suivre, peu diffusés, ces jeux sont restés
assez confidentiels et ne sont connus... que pour compliquer
la série des Vampire.
Le 30 novembre Capcom touche à nouveau à son Street
Fighter... pour un IV ? Surtout pas, la politique de la
maison est toujours la même. On va ici exploiter le filon
Street Fighter III pour en faire une sous-série. Voici donc
Street Fighter III 2nd Impact: Giant Attack. Décors
retouchés, 3 nouveaux personnages, jouabilité complétée,
c'est une bonne mise à jour.
Du côté de SNK, 1997 est une année assez morne, il n'y a que
deux jeux sur Neo·Geo MVS. Outre KOF '97, le 5 décembre sort
The Last Blade, une nouvelle série de combat avec lames.
Est-ce un concurrent de Samurai Shodown ? Pas vraiment.
Haohmaru et ses amis sont passés du côté (obscur) de la 3D
avec l'Hyper NeoGeo 64. SNK a concentré ses efforts sur ce
support, ce qui explique le faible nombre de jeux signés SNK
sur Neo·Geo MVS en 1997.
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Nous
allons jouer au jeu des 7 différences avec
Vampire.
(1997, Capcom)
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Ken
a un bateau très discret dans ce Street Fighter
III Second Impact.
(1997, Capcom)
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The
Last Blade prend la relève de Samurai Shodown.
(1997, SNK)
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Capcom
entame l'année 1998 avec une cinquième déclinaison de la
licence Marvel. Le CPS-2 accueille le 12 janvier Marvel vs.
Capcom: Clash of Super Heroes. La principale nouveauté
réside en l'apparition d'un striker, en plus des deux
coéquipiers de tag.
Le 19 mars suivant, c'est au tour de Fatal Fury d'avoir un
nouvel épisode : Real Bout Fatal Fury 2. Encore plus jouable
que son prédécesseurs, doté de 2 nouveaux personnages, il se
montre l'un des tout meilleurs épisodes de la série.
Capcom ne sachant plus quelle franchise relancer, ce sera au
tour de sa sous-série Street Alpha, avec un épisode 3 qui
sort le 29 juin 1998. Très joli, bien complet, il ne pêche
guère que par des musiques faites de bouillie de sons
Bontempi mal échantillonnés. Il sera adapté sur PlayStation
de façon correcte, puis sur Dreamcast avec tous les
personnages secrets débloqués et enfin sur Saturn dans une
version extrêmement proche de l'originale en qualité.
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On
peut appeler un striker, en plus du classique
coéquipier.
(1998, Capcom)
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Tung
Fu Rue a l'air en pétard, mieux vaut ne pas s'en
approcher.
(1998, SNK)
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Street
Fighter Alpha 3 montre que le CPS-2 reste un
système de choix.
(1998, Capcom)
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Le
22 juillet arrive la cuvée '98 de la série King of Fighters.
Cet épisode n'a aucun scénario. C'est juste du beau jeu très
jouable avec beaucoup, beaucoup de personnages (38 de base).
SNK termine 1998 avec un jeu ayant bénéficié d'un soin
incroyable, The Last Blade 2. Il sort le 25 novembre 1998
et, s'il ne convainc pas nécessairement les adeptes du
versus intensif, parvient à combler les fans de SNK en
général.
Une semaine après (le 2 décembre, donc) Capcom réutilise
enfin son CPS-3 avec JoJo's Venture, un jeu tiré du manga
JoJo's Bizarre Adventure. C'est du combat reprenant les
couleurs flashy et l'univers décalé du manga.
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The
King of Fighters '98 est une grande référence du
versus.
(1998, SNK)
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The
Last Blade 2 est une véritable pièce d'orfèvrerie.
(1998, SNK)
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Polnareff
a inspiré Benimaru de King of Fighters.
(1998, Capcom)
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Le
début de l'année 1999 est plutôt calme jusqu'au 12 mai, date
de sortie de la troisième et dernière mouture de Street
Fighter III. Mis à part des décors inédits et un panel de
personnages plus conséquent (19), cet épisode se distingue
par une jouabilité absolument millimétrique et un bon
équilibre des personnages, ce qui lui vaudra un immense
succès auprès des joueurs acharnés. Il subira une révision
pas très bien accueillie et c'est cette dernière qui sera
adaptée sur Dreamcast. La PlayStation 2 aura droit au Street
Fighter III 3rd Strike original, ce qui fera taire les
critiques.
Tout juste un an après KOF '98 (c'est-à-dire le 22 juillet
1999) arrive la fournée '99. Il dispose de pas mal de
nouveaux personnages et d'un système de combat à 4 contre 4
(3 combattants et un striker).
Un ultime titre sort sur CPS-3 le 13 septembre 1999, JoJo's
Bizarre Adventure. C'est une mise à jour du précédent, avec
plus de personnages.
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Street
Fighter III 3rd Strike est un chef d'œuvre.
(1999, Capcom)
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KOF
'99 est moins fourni que le '98 mais apporte pas
mal de nouveautés.
(1999, SNK)
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JoJo's
Bizarre Adventure marque l'arrêt du CPS-3.
(1999, Capcom)
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SNK
tente enfin le 29 septembre 1999 de prendre la même voie que
Capcom sur consoles. Koudelka sort d'abord en Europe sur
PlayStation puis, chose curieuse, aux États-Unis le 30
novembre et au Japon le 16 décembre. Le jeu n'est pas
développé par SNK qui ne fait que le publier, mais par
Sacnoth. Mélange de RPG et de Survival Horror (tiens, comme
c'est bizarre), ce titre ne parvient pas à atteindre la
renommée d'un Resident Evil.
Le 26 novembre 1999 la Neo·Geo MVS reçoit un jeu de versus
fighting absolument sublime. Très bien animé (bien que moins
décomposé qu'un Street Fighter III), d'une grande beauté,
doté d'une jouabilité technique, il s'impose comme l'un des
meilleurs du genre. Garou: Mark of the Wolves rompt avec ses
aînés, ce qui donne un grand coup d'air frais sur les Fatal
Fury.
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Koudelka restera la seule tentative
de de SNK dans ce genre.
(1999, SNK/Sacnoth)
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Garou: Mark of the Wolves est un pur
régal de jouabilité.
(1999, SNK)
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Capcom
a frappé un grand coup avec son CPS-3, véritable colosse
de l'arcade 2D. Hélas, le géant en question a son talon
d'Achille. Il n'est pas évident à programmer, si bien que
Capcom est le seul à développer sur ce support, alors que
ce n'est pas le cas du CPS-2. Entre 1997 et 1999, on n'a
eu que 5 jeux développés par Capcom sur CPS-3, contre 9
sur CPS-2, et 11 sur Neo·Geo MVS, signés SNK. Le plus
grand rival du CPS-3 n'est peut-être pas la Neo·Geo, mais
bien son aîné, le CPS-2 !
Quant à SNK, sans bouée de sauvetage du genre Resident
Evil, il s'enfonce doucement dans les soucis financiers.
Rester dans l'arcade, pourquoi pas. Y rester avec un
système ne gérant pas très bien la 3D, c'est suicidaire.
Il reste le marché des portables, mais cela ne sera pas
salutaire.
SNK souffre et ne développe quasiment plus que sur son
système datant de début 1990 ! Dans ces conditions, la
rivalité entre Capcom et SNK ne peut pas perdurer.
Et
on n'a pas à attendre longtemps pour que la hâche de
guerre soit enterrée. Le 21 octobre 1999 sort un jeu de
cartes du nom de SNK vs. Capcom: Card Fighter's Clash. Il
en existe deux versions : SNK et Capcom. Ce n'est pas un
peu de combat à proprement parler, mais un premier pas est
franchi.
D'ailleurs le 30 novembre 1999 sort sur NeoGeo Pocket
Color un jeu de combat qui marque la fin de l'affrontement
sans merci qui a opposé les deux éditeurs d'Ôsaka. SNK vs.
Capcom: Match of the Millennium est excellent et permet à
Ryu et Kyo de s'opposer, parmi d'autres stars des deux
clans.
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Ces SNK vs. Capcom officialisent la
fin d'une guerre sans pitié opposant Capcom à
SNK.
(1999, SNK)
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