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Garou:
Mark of the Wolves
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S'il
est un jeu de combat de grande renommée sur Neo·Geo, c'est
bien Garou:
Mark of the Wolves. Avec sa réalisation de
premier ordre et sa jouabilité
très riche, en 1999 c'est un rival plus que sérieux de
Street Fighter III 3rd Strike. Arrive décembre 2016 et le
vénérable jeu de SNK tient toujours autant ses promesses.
Dans sa logique d'adapter les jeux les plus marquants de la
Neo·Geo sur PlayStation 4, Code Mystics jette donc son
dévolu sur Garou: Mark of the Wolves. Est-ce pour autant un
portage digne de la réputation de l'original, ou juste le
minimum syndical sans trop d'efforts, comme Metal Slug 3 et
The Last Blade 2 ? La réponse est dans les lignes qui
suivent.
Garou:
Mark of the Wolves marque une cassure dans la saga Fatal
Fury, au point que certains ne l'y incluent pas. Pensez donc
: casting totalement revu à l'exception de l'inamovible
Terry Bogard, disparition des plans, direction artistique
façon Last Blade laissant de côté les couleurs flashy des
Real Bout, scénario se passant 10 ans après le dernier
épisode canonique (Real Bout Fatal Fury), voilà de quoi
distinguer cet opus qui, il est vrai, est un peu à part.
L'histoire prend donc place 10 ans après la mort de Geese
Howard, Terry ayant élevé son fils orphelin, le jeune Rock
Howard, adopté à la fin de Fatal Fury 3.
Cette
adaptation dispose des mêmes intros que la version
originale. La première, assez tragique, reprend exactement à
la fin de Real Bout Fatal Fury.
La
seconde, plus punchy et colorée dans la tradition
des jeux SNK, propose un défilé d'images plus ou moins
fixes, le tout se finissant par un classique écran-titre
avec annonce vocale.
À
l'instar de Metal Slug 3 et The Last Blade 2, on a droit à
un menu complètement refait en vrai 1080p, encore plus
étoffé que celui - déjà bien généreux - de la Neo·Geo.
Southtown a été détruite à la fin de King of Fighters 2000
(certes sorti après Garou: Mark of the Wolves, mais se
déroulant avant), le tournoi Maximum Mayhem organisé par Kain
Heinlein s'ouvre donc à Southtown Secondus. L'histoire est
clairement centré sur Rock et Terry, ce qui n'empêche pas
chaque personnage d'avoir son petit background et ses
raisons de participer au tournoi.
Ils sont au nombre de 12 de base, auxquels on peut ajouter
les boss Grant et Kain, débloqués d'office mais cachés à
gauche et à droite de l'écran de sélection. Émulation oblige
(eh oui, autant le dire de suite, c'est juste de
l'émulation, toujours pas de remaster au programme),
le tournoi est strictement identique à ce qu'on trouvait sur
Neo·Geo. Cela reste donc assez sympathique avec, en plus,
des adversaires finaux qui ne souffrent pas trop du "SNK
Boss Syndrome". Avec ses petites introductions animées
héritées de Last Blade 1 & 2, Mark of the Wolves propose
donc une aventure en solo fort agréable à découvrir ou
redécouvrir.
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Le Survival était
déjà présent dans le Garou: Mark of the Wolves original,
lui-même reprenant et améliorant ce mode hérité de Real Bout
Fatal Fury 2 dans sa version Neo·Geo CD. Le seul moyen de
récupérer temps, santé et de remplir la barre de Power
est de gagner des pastilles colorées en exécutant divers
enchaînements. Attention, certaines pastilles font l'inverse
en donnant un malus !
Pivot central de la version Neo·Geo, le mode Versus est
l'occasion d'affronter un adversaire humain en local, à
l'ancienne, avec la tension, la mauvaise foi et la bonne
humeur toujours au rendez-vous. Bref, même si c'est un peu
démodé avec le online qui l'a supplanté, cela reste un
incontournable pour animer des soirées ou progresser plus
sérieusement.
Justement, le Multiplayer propose des parties en ligne
contre des adversaires du monde entier jouant sur PS4 ou PS
Vita. Enfin, ça c'est pour la théorie. Malgré tout ce qu'a
pu représenter Mark of the Wolves et SNK, cela reste un jeu
de niche dans un marché de niche. Trouver un adversaire
n'est pas toujours évident et que les conditions soient
bonnes, sans lag ni jeu affreusement ralenti encore moins.
Bref, ce mode incontournable est certes un plus apporté au
jeu, mais ne saurait en aucun cas en constituer la raison
d'être.
Le Practice reste une bonne idée pour s'entraîner
pour découvrir un personnage ou pour paufiner des
enchaînements. Calqué sur l'original, il se cantonne à un
seul décor (celui de Terry), se déroule sans musique et ne
propose aucune mission. Bref, ce qui était appréciable en
1999 accuse pas mal le poids des années en 2016. Cela étant,
ce mode était tout de même bien conçu à l'époque et reste
intéressant, à défaut d'améliorer l'idée.
La PS4 se montre plus généreuse à ce chapitre que
la Neo·Geo avec des réglages assez nombreux et complets...
sauf qu'il manque toujours la possibilité d'avoir les
musiques remixées, pourtant présentes sur Dreamcast. Cela
reste convenable niveau réglages mais cet entêtement de la
part de Code Mystics est vraiment étrange.
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Les amateurs d'artbooks, d'histoire de SNK et
d'illustrations en général vont être contents avec ce
mode. C'est l'occasion de découvrir ou redécouvrir les
jolies images accompagnant, illustrant et étendant
l'univers de Mark of the Wolves. Certaines sont d'ailleurs
assez rares et n'ont pas été grandement diffusées en 1999,
c'est donc l'occasion de les découvrir.
Quant au Ranking, il faut bien avouer qu'il n'a pas grand
intérêt, à part si on aime se comparer aux meilleurs
scores mondiaux. Il y a fort à parier que certains
apprécieront tout de même l'attention.
Collectionneurs de trophées, passez votre chemin ! Mark of
the Wolves ne propose aucun trophée de platine ou même
d'or. Il faudra se contenter de 17 trophées de bronze et 2
d'argent.
La
liste des coups de chaque personnage est disponible dans
le menu pause. Même erreur que dans Last Blade 2, les
boutons sont désignés par "LP", "HP", "LK" et "HK" au
lieu des croix, carré, rond et triangle de la
PlayStation 4. Pas très grave, mais quand on voit la
croix à côté de Help en bas de l'écran, on se
dit que c'est dommage.
Mis
à part tous ces petits couacs dont on se serait bien
passé, il faut reconnaître que c'est avec plaisir qu'on se
replonge dans cette ambiance propre à SNK avec sa ville si
bien retranscrite, sa jouabilité très complète avec le
Just Defended, le TOP, etc. Pour résumer voilà un
jeu au gameplay bien solide à la base conçu pour
les techniciens de la manette même si, d'après les
développeurs, le jeu n'est pas arcade perfect à la
frame près, malgré le fait que ce soit une ROM
Neo·Geo émulée. Pour le commun des mortels, ce portage
fera tout de même l'affaire.
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Visuellement,
il ne faudra attendre de cet émulateur que les
traditionnelles scanlines ainsi divers zooms
d'écran, le tout associé à 4 fonds. Une remasterisation
(désactivable pour les puristes) aurait été tellement
appréciée, surtout pour accompagner l'animation du jeu,
toujours aussi fluide. Pour une version physique, il faut
attendre 2020 et un tirage limité de Limited Run Games.
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Bilan
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Code Mystics s'en tire une
nouvelle fois plutôt bien en ayant misé sur un
titre très fort de la Neo·Geo. Mais attention, le
fait que le jeu original soit excellent ne doit
absolument pas occulter celui que cette adaptation
aurait pu faire encore mieux : pas de musiques
remixées, pas de mode Training amélioré, pas de
graphismes rénovés, cela commence à peser dans la
balance.
Les joueurs ayant connu le jeu
original retrouveront leurs marques mais n'auront
rien de bien nouveau à se mettre sous la dent,
hormis le mode de jeu en ligne, ce dernier étant
souvent perfectible. Quant aux nouveaux, ils
risquent de trouver tout ça un peu vieillot.
Garou: Mark of the Wolves reste un
jeu de combat de premier ordre, hélas ici servi
par une adaptation fainéante de la part de Code
Mystics, ce développeur s'enfonçant dans sa
logique de portages peu ambitieux.
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- Habillage en
1080p
- Plus d'options et de réglages
- Cross-buy et cross-play
PS4 / PS Vita
- Le menu Art Gallery, très joli
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- Aucune
remasterisation
- Pas de possibilité de choisir l'Arrange
Soundtrack
- Version physique très limitée
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Tarma
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