La
série Fatal Fury a d'abord été la grande rivale historique
de Street Fighter. Elle a pris à la fin de l'année 1995
(début 1996, pour être réaliste) un virage en s'appelant
Real Bout Fatal Fury. Laissant à King of Fighters le soin de
chasser sur les terres de Capcom, la saga peut alors
explorer d'autres chemins. La jouabilité s'oriente vers des
enchaînements plus instinctifs et aisés. Real Bout Fatal
Fury Special ravit les amateurs en poussant toujours plus
loin ce concept.
Son nom dévoile immédiatement le fait que le jeu comporte des nouveaux combattants. Cependant, à l'instar de Real Bout Fatal Fury Special, ce RB2 ne dispose d'aucun scénario. C'est donc une grande première d'avoir de nouveaux personnages dans un tel type de jeu. Pour rappel en ce qui concerne l'histoire officielle, Geese Howard est bien mort à la fin de Real Bout Fatal Fury et Wolgang Krauser ne combat plus depuis qu'il a participé au tournoi King of Fighters de 1996. Tout ceci n'est donc que prétexte à de joyeuses empoignades... auxquelles il serait fort dommage de ne pas participer ! RB2 dispose de deux petites introductions, soit une par nouveau combattant. D'abord calme, on sent la montée en puissance pour arriver à une explosion de coups qui pleuvent sur ce pauvre Lao (personnage secondaire de l'univers de Fatal Fury). C'est très pêchu... et bien court.
Toujours aussi peu de modes au programme : Game Start et Option. Ces dernières sont assez complètes avec, entre autres, la possibilité de chosir le nombre de lignes pour un duel. Nous verrons plus tard que ce genre de détail a son importance.
Il est temps d'accéder à l'écran de sélection des combattants. Et là c'est une véritable effervescence : des portraits ayant un trait bien dynamique, des couleurs très flashy, une musique qui monte vite en puissance... D'accord, RB2 c'est du gros calibre, et SNK tient à le faire savoir. On y retrouve les 19 personnages de base de RBS, ainsi que Geese et les deux nouveaux venus : Rick et Xiangfei, soit un total de 22 combattants. Rick Strowd est un combattant qui n'utilise que ses poings (rien à voir avec un Axel Hawk toutefois) tandis que Li Xiangfei est adepte de coups très secs et rapides. Real Bout Fatal Fury 2 n'ayant pas réellement de scénario, on ne sait pas grand chose de Xiangfei et de Rick.
Les
bases sont expliquées dans l'incontournable séquence How to
Play. Elles restent les mêmes quand dans Real Bout Fatal
Fury et Real Bout Fatal Fury Special.
L'essentiel y est-il ? Eh bien non, il y a des changements, dont certains auraient dû être signalés lors de cette séquence. Par exemple, on ne ramène plus son adversaire de l'autre plan avec le bouton , mais désormais avec . Cela peut paraître anodin mais lors des premières parties, on brasse bêtement de l'air, s'exposant à un contre. Toujours à propos des plans, ils sont au nombre de deux mais un seul sert en permanence. Le plan du haut est là pour l'esquive, on ne peut y rester très longtemps.
Le bouton autorise également une relevée rapide. Non seulement c'est plus prompt que dans Real Bout Fatal Fury, mais en plus cela ne coûte rien au niveau de la Power Gauge. Cerise sur le gâteau, on peut se relever en arrière ou sur le second plan.
Côté jeu en contre, la combinaison remplace l'ancienne contre-attaque + pendant la garde tandis que la provocation se fait désormais avec .
Quant aux pouvoirs spéciaux, ils sont peu ou prou les mêmes que dans l'épisode précédent. Quelques modifications sont apportées, comme par exemple Joe qui n'envoie plus trois mais deux tornades, ou Geese qui n'a plus de Shippû Ken. Pour ce dernier, c'est nomral qu'il soit un peu bridé. Dans l'épisode précédent, il s'agit d'un boss caché de l'enfer. Dans RB2, il est sélectionnable dès le départ. Enfin certains coups spéciaux sont devenus plutôt des enchaînements, comme le Power Dunk ou le Power Charge de Terry.
De la même
manière que dans RBS, on trouve trois niveaux de jauge de
pouvoir : H-Power, S-Power et P-Power.
Les Rushes (ou combos) sont bien sûr toujours de la partie, avec cette fois l'inclusion de Fake Moves. Apparus dans Fatal Fury 3, ces faux coups servaient à leurer l'adversaire. RB2 change la donne, ils s'insèrent dorénavant dans certains enchaînements. Petite illustration avec le Fake Chinese Phoenix Kick ( + ), de Kim Kaphwan.
Tout
cela étant expliqué, il ne reste plus qu'à choisir un
personnage, le premier rival (comme dans les Fatal Fury
précédents) et se jeter à l'eau... ou dans le feu ! En
effet, les écrans qui précèdent les combats sont enflammés
pour toujours plus de dynamisme. Petit changement à propos des stages par rapport aux épisodes précédents : on n'aura plus le plaisir de voir la nuit tomber au cours du combat. Toutefois, vu qu'ils servent au moins à deux personnages chacun, on a droit à plusieurs variantes. Au total, les décors sont plus nombreux que dans RBS.
À présent que les présentations sont faites dans le détail, place au test proprement dit...
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