Metal Slug 2
 
 


run and gun
©1998, SNK
362 Mbits


 

 
     

Cela fait deux ans qu'est apparu Metal Slug, l'excellent run and gun signé Nazca. Il avait pour thème la guerre, mais prise sous l'angle - pas si évident que cela - de l'humour. C'était un descendant direct de Gunforce II et In The Hunt d'Irem et on le devait à des transfuges de cette société. En 1998, Nazca Corporation n'existe plus... mais ses programmeurs ont intégré SNK, et voici leur nouveau rejeton, Metal Slug 2.

Ce nouvel épisode arrive pour nous replonger dans une franche débauche de joyeuses fusillades et autres sympathiques déchaînements militaires... Cette fois, point d'intro, nous avons seulement droit à un écran-titre animé alternant avec une classique démonstration dans quelques niveaux.


Deux années se sont écoulées depuis la tentative de coup d'état du général Donald Morden. L'Agence capte une transmission trahissant l'intention de Morden de revenir aux affaires. Marco, Tarma et deux nouvelles recrues ont pour mission de découvrir comment le général a pu lever une nouvelle armée, et surtout l'empêcher d'arriver à ses fins.

Pour une fois, la séquence How to Play apparaît séparée de Game Start, à la manière d'un jeu Neo·Geo CD. Quant aux options, elles sont les mêmes que dans le premier Metal Slug, à ceci près qu'on peut désormais changer la langue du jeu. Ce qui a une très faible incidence sur le déroulement d'une partie, certes. Plus intéressant, il y a un véritable tableau de sélection des personnages qui sont désormais au nombre de quatre.

En plus de Marco et Tarma, héros du premier épisode, deux filles viennent leur prêter main forte : Fiolina Germi (ou Fio) et Eri Kasamoto. Il n'y a aucune différence en termes de jouabilité, mais c'est toujours sympa.

Le char d'assaut n'est plus le seul véhicule disponible : on peut compter sur un avion, une sorte de crabe mécanique armé de deux mitrailleuses et même un dromadaire !

Metal Slug
Slug Flyer
Slugnoid
Camel Slug

Côté armement léger, c'est toujours pareil, si ce n'est le lance-flammes plus esthétique et l'apparition d'un laser très pratique pour transpercer véhicules blindés et autres soldats...


Heavy Machine Gun

Rocket Launcher

Shot Gun

Flame Shot

Laser

Lors de la mission 4, si on abuse de la nourriture, on grossit et devient plus lent. En contrepartie, on gagne en puissance de feu.

Il est toujours possible de lancer des grenades, mais cette fois, de sympathiques cocktails Molotov sont également de la partie. 


Grenade

Fire Bomb

Du côté des ennemis, la variété est également au rendez-vous. Ce ne sont plus que de simples soldats seulement. Il faudra affronter des momies, des mutants, et même des extraterrestres !

Metal Slug 2 repose toujours sur un ensemble de six missions au cours desquelles il faut anéantir l'armée du général Morden, le dictateur. On pourra remarquer que ces missions sont plus dépaysantes que celles du premier épisode.

À la fin de chaque mission, toujours une machine infernale à affronter. Celles-ci sont plus grosses et bien plus impressionnantes que dans Metal Slug. De grands moments en perspective !

Au cours de votre progression, deux personnages peuvent donner un coup de main : Hyakutaro Ichimonji, un prisonnier capable de lancer des boules d'énergie façon Kamé Hamé Ha et le sergent Rumi Aikawa dont le sac à dos est rempli de bonus.

Hyakutaro Ichimonji
Rumi Aikawa

Ces deux années d'attente n'auront pas été vaines, tant Metal Slug 2 est chargé de nouveautés toutes plus appréciables les unes que les autres. A-t-il su pour autant garder l'esprit de son aîné et sa réalisation, très typée "Irem" ?



Metal Slug 2 est visuellement toujours aussi détaillé, fouillé, mais cette fois-ci bien plus coloré. C'est vraiment magnifique, il n'y a rien à redire à ce sujet. On voyage énormément, c'est excellent ! Le désert, le sphinx, la pyramide, la Chine, New York City... Tout est mis en couleurs avec une maîtrise appréciable, le souci du pixel travaillé est toujours aussi évident, bravo.


Le sujet qui fâche, c'est l'animation. Ce jeu souffre de beaucoup de ralentissements. Certes, ils ne gênent pas vraiment la jouabilité, mais c'est très dommage. Dès qu'il y a plus de quatre ennemis, cela devient très lent. Ajoutons à cela que Metal Slug 2 perd beaucoup de son humour. Oh, il y en a toujours, mais c'est beaucoup moins poussé. Par exemple, cela est en fini des soldats affolés actionnant une sirène ou des tentatives de désosser le char Metal Slug.


Le son est de très bonne qualité, c'est aussi réussi que dans le premier Metal Slug. Les bruitages sont plus variés et les musiques sont très inspirées, elles ont encore plus de souffle, quitte à perdre un peu de leur côté martial sans concession. Certaines pourraient même être dans un film, c'est dire ! De plus, ce n'est plus la même tout au long d'une mission la plupart du temps, ce qui apporte de la variété.


La jouabilité est a peu près identique à celle de Metal Slug, les très nombreux ralentissements ne sont pas trop gênants. Si les nouveaux personnages n'apportent strictement rien en termes de jouabilité, il en est autrement des véhicules, très différents. À noter que le fait de se retrouver transformé en momie ou de devenir très gros quelques minutes affecte beaucoup les mouvements ainsi que les armements.


Les missions sont bien plus longues qu'avant, comptez plus d'une heure pour finir le jeu au niveau Normal. Metal Slug 2 est un peu plus difficile aussi, ce qui n'est pas plus mal. À deux, l'intérêt sera grandement relancé pour qui acceptera les ralentissements, alors très présents.




Fidèle à son aîné, ce Metal Slug 2 sauce CD reprend les options plus fournies qu'en cartouche ainsi que le mode Combat School, idéal pour ceux qui veulent se perfectionner à ce jeu. Si l'instructrice a changé, le principe reste le même avec ses modes Pin Point (finir un niveau le plus rapidement possible) et Survival.

L'Art Gallery est toujours là mais cette fois tout est en vrac, ce n'est plus rangé par catégories.

Autre amélioration, c'est le choix du niveau, une fois que l'écran Mission Select est activé. Sur Neo·Geo AES, on a droit à une simple liste et sur Neo·Geo CD, c'est Morden qui s'aprête à déguster un des niveaux en guise de plat. Les niveaux non faits sont cachés par une cloche.

Les chargements entrecoupent désormais les niveaux. Ce n'est pas très gênant sur Neo·Geo CDZ car ça reste court, mais cela coupe un peu l'action par rapport à la cartouche. Tout le reste est identique à la version cartouche, sauf l'écran de sélection après avoir perdu un crédit. Sur AES et MVS, on peut choisir n'importe quel personnage parmi les quatre. Sur Neo·Geo CD, il faudra se contenter de deux choix.

Malgré ses niveaux coupés par des chargements et malgré l'impossibilité de choisir absolument qui on veut après avoir perdu un crédit, Metal Slug 2 version CD se montre efficacement complet et mérite sans nul doute le détour.


 
Bilan
 
 

Certes sorti deux ans après, Metal Slug 2 surpasse son prédécesseur dans presque tous les domaines : plus beau, plus mélodieux, plus varié, bien plus long... Il ne manque qu'à se débarrasser de ces ralentissements pour que tout soit idéal. Plus séduisant que son illustre prédécesseur grâce à sa réalisation puissante et sa variété largement supérieure, il se montre en définitive plus perfectible et moins poussé dans l'humour. Voilà tout de même un très, très bon jeu, assurément.


Metal Slug 2 est le dernier Metal Slug sorti sur Neo·Geo CD. Là, le choix est vite fait.
Sur Neo·Geo AES et MVS, il existe Metal Slug X. Ce n'est pas une suite, mais une actualisation de Metal Slug 2 avec enfin des ralentissements bien plus rares, sans compter quelques autres gâteries.
Pour résumer, si vous n'avez que la Neo·Geo CD, Metal Slu
g 2 est incontournable. Si vous avez la Neo·Geo AES ou un slot MVS, préférez Metal Slug X, il reprend presque tous les éléments du 2. Attention, ce dernier perd toutefois en cohérence scénaristique ce qu'il gagne en confort de jeu.

Tarma

 
     

   




 

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