Chapitre XII
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Un écran
qui ne trompe personne
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Malheureusement, le marché
de l'arcade japonais subit une mutation et s'amorce la fin du règne
du jeu de combat. Les genres se multiplient, les jeux d'arcade devenant
de plus en plus extravagants, avec par exemple les jeux musicaux de
Konami. Qui plus est, la 3D prend de plus en plus de place, Namco
et Sega en tête. Dans une telle configuration, il n'y a plus
vraiment de place dans le domaine de l'arcade pour la Neo·Geo et ses
jeux de combat en 2D.
En Europe, la situation est assez différente. L'arcade vit
ses derniers mois de gloire et l'avenir appartient déjà
aux consoles de salon, quels que soient les efforts déployés
par les développeurs spécialisés.
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Metal
Slug 2 est développé par SNK, Nazca ayant rejoint
l'éditeur d'Ôsaka.
(1998) |
C'est du lourd,
ça en met plein la vue, c'est Real Bout Fatal Fury 2.
(1998) |
The King of
Fighters '98 restera longtemps une référence.
(1998) |
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The Last Blade
2 est un vrai bijou vidéoludique.
(1998) |
The King of
Fighters '99 est le dernier titre signé SNK sorti sur
Neo·Geo CD. (1999)
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Garou: Mark
of the Wolves a une réalisation très soignée.
(1999) |
SNK tente également
de relancer son Hyper NeoGeo 64 avec quelques jeux en 1998 et 1999.
Les vieilles bornes MVS ont davantage
de succès, et l'Hyper NeoGeo 64 sera abandonné après
seulement 7 jeux :
- Samurai Shodown 64 (1997)
- Samurai Shodown : Warrior's Rage (1998)
- Buriki One (1999)
- Roads Edge (1997)
- X-Treme Rally (1998)
- Fatal Fury : Wild Ambition (1998)
- Beast Busters : Second Nightmare (1998)
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Fatal Fury:
Wild Ambition a une jouabilité très proche des
Real Bout.
(1998) |
X-Treme Rally
est bien plus réussi que Road Edge, mais de là
à rivaliser avec Sega ou Namco...
(1998) |
Buriki One
est très original et aborde le combat d'une façon
étonnante.
(1999) |
Puisque la bataille technologique est en train de se perdre, il reste la bataille économique. Un aspect autrement plus important pour n'importe quelle entreprise, le but étant de vendre. Le 28 octobre 1998, SNK sort alors la NeoGeo Pocket, console de poche. Il s'agit d'une console où sont adaptés quelques grand titres de la Neo·Geo mais avec un style enfantin (le fameux style "super deformed", ou SD). Hélas, cette console est en noir et blanc, tandis que Nintendo vient de commercialiser sa Game Boy Color le 21 octobre 1998, soit juste une semaine avant. Peu de jeux sortent sur ce support, il est rapidement abandonné au profit d'une nouvelle version.
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La NeoGeo
Pocket : un modèle d'ergonomie
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SNK se décide enfin à sortir le 16 mars 1999 une NeoGeo Pocket Color, mais le public n'accroche pas vraiment. Il préfère la Game Boy Color qui se trouve dans une situation quasi-monopolistique.
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La NeoGeo
Pocket Color : la même, mais en couleurs
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C'est vraiment dommage
car la NeoGeo Pocket regorge de bons jeux. On y trouve des Fatal
Fury, King of Fighters, Samurai Shodown, etc. La loi du marché
étant ce qu'elle est, Nintendo reste seul maître à
bord et SNK n'a aucun espoir de redresser ses finances par ce chemin.
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The King
of Fighters R2 est l'adaptation de KOF '98.
(1999) |
SNK vs Capcom,
le cross-over de la mort !
(1999) |
SNK n'oublie pas le marché des consoles grand public avec d'abord The King of Fighters: Dream Match 1999 qui sort sur Dreamcast le 24 juin 1999. Malgré son nom, il s'agit bien de l'adaptation de KOF '98. Le 16 décembre 1999 c'est la PlayStation qui, outre les inévitables adaptations, reçoit un jeu exclusif : Koudelka.
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The
King of Fighters: Dream Match 1999 reste moins bon que l'original.
(1999) |
Koudelka
est une tentative de RPG/action n'a pas eu le succès
escompté.
(1999) |
Hélas, l'évolution du marché des jeux d'arcade est inéluctable et SNK souffre. Le déficit financier est abyssal et plus aucun jeu ni système ne peut sauver SNK qui a désormais besoin d'une bouée de sauvetage pour ne pas couler définitivement.