Dans le chapitre consacré aux intros, nous avons vu que les termes de Bushidô et Shuradô reviennent souvent. SNK ayant développé cette opposition, voyons à quoi correspond chaque voie au travers de la saga Samurai Shodown.
Bushidô towa shinu kototo mitsuketari (La voie du guerrier, c'est combattre jusqu'à la mort) Le Bushidô, mot assez familier en Occident, signifie la "voie du guerrier". C'est le code d'honneur des samouraïs, inspiré par des valeurs qu'on retrouve dans le bouddhisme et dans le shintoïsme. Il est fondé sur sept vertus : rigueur, courage, compassion, politesse, sincérité, honneur et loyauté. On retrouve ces notions dans le jeu avec le combat pouvant aller jusqu'à la mort qui doit être acceptée comme finalité de toute chose. La compassion se manifeste, par exemple, quand Yoshitora accepte la dernière demande de Gaoh ou que Genjûrô, malgré son désir de tuer Haohmaru désarmé et affaibli après avoir vaincu Mizuki, se ravise. La
politesse est présente quand certains combattants saluent avant
un combat ou après.
Shuradô towa taosu kototo mitsuketari (La voie de la violence, c'est combattre pour vaincre) Le Shuradô, c'est littéralement la "voie de la violence". Comme pour le Bushidô, le Shuradô provient du bouddhisme. Il s'agit de l'un des six royaumes d'existence, dans lequel vivent les Titans, ou Asuras (ou Ashuras). Y règnent l'agressivité et la compétitivité. Tout n'y est que lutte et jalousie, dans le but de surpasser l'autre et de prouver qu'on est le meilleur. Cela
n'est pas sans rappeler Genjûrô Kibagami.
Certes formé au Bushidô, il est obsédé
par le fait de prouver qu'il surpasse Haohmaru et,
si l'occasion se présentait, n'hésiterait
pas à le tuer pour affirmer sa supériorité. Il est tout à fait possible que quelqu'un animé de bonnes intentions, ne désirant pas nécessairement répandre le malheur, s'engage dans le Shuradô, estimant que la fin justifie les moyens. Outre Genjûrô qui n'est pas foncièrement mauvais, c'est également le cas de Kyôgoku Hinowanokami Gaoh. Le vieux général, révolté par l'attitude du shogunat pendant la famine de Tenmei, décide de soulever une armée pour faire un coup d'état et pactise même avec un démon. En fait, n'importe quel combattant peut suivre le Shuradô. Même s'il garde son but, sa quête, il suffit qu'il oublie un temps le Bushidô et se laisse aller au massacre frénétique. Bien que mise en opposition au Bushidô, cette voie n'en est pas moins séparée par une bien mince frontière. |
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