Est-il
possible de revisiter le shoot them up de façon
originale ? ADK tente de répondre positivement à cette
question en offrant à la Neo·Geo un jeu lorgnant clairement
vers son genre de prédilection : le versus. Eh oui, Twinkle
Star Sprites s'annonce comme
du Competitive Shooting. C'est donc un duel au
cours duquel il va falloir affronter un adversaire soit
humain, soit commandé par la machine. Une légende du monde des sorcières raconte que celui qui détient l'étoile sacrée "Twinkle Star" peut voir n'importe lequel de ses vœux exaucé. L'Empereur du Mal, Mevious, a dérobé la Twinkle Star et détient en son pouvoir la reine du monde des sorcières. La princesse Load Ran va partir à la recherche de la Twinkle Star, avec son lapin-chat, Rabicat. L'intro confirme ce que la jaquette du jeu et le scénario laissaient présager : c'est un jeu dans un style résolument kawaii. Des images type dessin animé avec des couleurs très vives défilent sur un fond musical enjoué, le tout se finissant par une prévisible séquence de magical girl.
Le menu principal est très complet avec de nombreux modes : Story, Character, et Competitive. Quant au reste (Opening Demo, How to Play, Art Gallery et Option), c'est également inclus dans la version AES, à part pour le menu Art Gallery, comme on pouvait s'en douter.
En mode Story, un seul personnage (Load Ran) est disponible tandis que pour le mode Character, on a droit à tous les protagonistes, comme pour le mode Competitive. Pour ces deux derniers modes, on peut prendre absolument tous les personnages grâce à ce code.
On a donc 9 personnages de base et 4 cachés. Chacun a ses propres caractéristiques : tir, vitesse, tir concentré, Extra Attack et bombe.
La séquence How to Play est particulièrement complète dans ce jeu, expliquant de nombreuses subtilités. Bien que seulement deux boutons soient utilisés ( pour tirer et pour les bombes, ces dernières nettoyant toute la moitié d'écran du joueur), les possibilités sont grandes. Le tir concentré se gère avec une jauge visible en bas de l'écran. Il suffit de maintenir le bouton enfoncé et de le relacher une fois qu'on a chargé au moins un niveau. Au début la jauge ne possède qu'un seul niveau, mais sa capacité augmente au fur et à mesure qu'on se débarrasse d'ennemis. Chargée à bloc au niveau 3, elle autorise une Boss Attack. L'autre jauge à surveiller de très est situé juste au-dessous du score. Ce sont les points de vie, symbolisés par des cœurs au nombre de 5. Si heurter un Enemy Golem (ennemi de base) ne fera perdre qu'un seul cœur et ne pourra jamais faire perdre la manche, il en va autrement des Attack Characters. On perdra 3 cœurs ; autant dire que deux chocs et c'est la défaite assurée. Il est possible de récupérer des cœurs si l'adversaire se fait toucher. Lorsqu'un Enemy Golem est détruit, il disparaît. Jusque là, rien de particulier. Il se trouve que ces ennemis se déplacent en formation et qu'en détruire un seul (bien placé) permet de provoquer des explosions en chaînes, lesquelles ne sont pas destructrices. Au lieu d'être pulvérisé, l'Enemy Golem touché par la réaction en chaîne se transforme en Attack Character et va dans la moitié d'écran de l'adversaire. On peut tirer sur un Attack Character, lequel repart d'où il vient... en plus puissant. Au final il deviendra une Extra Attack, laquelle reprend l'univers du personnage choisi (ci-dessous c'est un Rabicat géant pour Load Ran) et est formellement indestructible. On peut également créer des Attack Characters à l'aide du tir concentré. Le dernier ennemi est la Faucheuse. Elle apparaît après 102 secondes passés sans réaction en chaîne. Elle va se mettre à graviter autour du personnage tout en rétrécissant son orbite progressivement ; lorsqu'elle touche, elle fait perdre. Même s'il est possible de la détruire, elle revient inlassablement, plus résistante. Encore plus puissante que l'Attack Character, il y a la Boss Attack. Comme vu précédemment, on peut la déclencher avec une jauge à son niveau maximum. On peut aussi déclencher une Boss Attack en renvoyant certains Attack Characters, ceux qui clignotent (et qui sont très dangereux). De la même manière que pour les Attack Characters, les Boss Attacks sont propres à chaque personnage. Quelques items sont à ramasser au cours du jeu. Il y a d'abord ces pièces d'or qui tournoient : la première donne une bombe supplémentaire et la seconde permet d'éclater plus facilement les bulles emprisonnant parfois un Enemy Golem. Attention à les prendre quand elles affichent la face représentant le bonus. Si on prend une pièce avec l'autre face, on a un magnifique bonus de quelques points... et c'est tout ! Enfin un globe bleu avec une lune est particulièrement intéressant : c'est le Fever. Avec ce bonus (qu'on déclenche quand il est pris dans une explosion en chaîne), Twinkle Star Sprites devient littéralement une orgie : ennemis arrivant de partout mais plus faciles à dégommer, tout va plus vite, etc. Comme cela a été évoqué, la version Neo·Geo CD possède un menu Art Gallery assez sympathique. Sympathique mais sans plus, les images manquant un peu de netteté. Quant aux options, elles sont suffisamment complètes pour ajuster le jeu à sa convenance.
Que l'on prenne Story, Character ou Competitive Mode, on n'a droit qu'à six lieux différents.
Pas grand chose à redire des temps de chargement. Certains matchs sont curieusement plus longs à charger que d'autres, sans que cela ne s'explique par un changement de personnage ou non. Dans l'ensemble c'est honnête sur Neo·Geo CD et carrément minime sur Neo·Geo CDZ.
ADK n'a pas choisi la voie de la facilité en concevant ce jeu très original. Original, il s'annonce également très complet, notamment avec tous les éléments composant sa jouabilité et qui ont été évoqués un peu plus haut. Conception sérieuse, réalisation sérieuse ?...
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