Neo Drift Out: New Technology
	sport mécanique ©1996, Visco 1114 Mbits

Le titre dont il est question ici s'inscrit dans une série débutée par Visco en 1991. Cette année-là sort Drift Out (ou Drive Out en Europe), un jeu de rallye assez sympathique. Il est représenté en vue de dessus avec écran vertical et ne bénéficie malheureusement d'aucune licence constructeur. En 1994 Drift Out revient sous l'appellation logique de Drift Out '94. Cette fois, la vue est en 3D isométrique il dispose de nombreuses licences constructeurs (Lancia, Austin, Toyota, etc.), le tout avec une jouabilité revue et améliorée. Début 1995, Visco investit la Super Famicom avec Super Drift Out. On revient à une vue de dessus mais cette fois l'écran passe en horizontal, le jeu profite du célèbre mode 7 de la machine et des licences constructeurs sont présentes.

Drift Out (1991, Visco)	Drift Out '94 (1994, Visco)	Super Drift Out (1995, Visco)

1996 voit le retour timide du sport mécanique sur Neo·Geo MVS grâce à Visco et son Neo Drift Out, sorti le 28 mars. Il est suivi de peu d'un jeu du même genre le 26 avril, mais cette fois signé ADK : Over Top. Au moins pour une fois, on ne pourra pas accuser Visco de copie. Neo Drift Out arrive ensuite sur Neo·Geo CD le 26 juillet 1996.
Vous aimez faire des dérapages dans la poussière ? Rouler à vive allure sur la glace ne vous effraie pas ? Les enchaînements de virages, ça vous détend ? Neo Drift Out est là pour répondre à vos envies de jouer les Didier Auriol, Tommi Makinen ou Ari Vatanen.

L'intro du jeu nous présente les différents véhicules avec quelques caractéristiques. Les voitures dévoilées utilisent très probablement des graphismes prérendus donnant une bonne impression de relief et proposant une animation a priori fluide.

Mis à part des options se résumant au choix de niveau de difficulté les modes proposés sont très classiques pour un jeu Neo·Geo CD. Une fois la partie lancée il ne reste qu'à entrer ses initiales avant d'accéder au tableau de choix de la voiture.

Neo Drift Out ne dispose que de trois bolides : chacun pourra trouver son compte, même si le nombre de voitures proposées est en très nette régression par rapport à l'épisode '94.
- Toyota Celica :
Rapide mais peu maniable, elle est à essayer une fois qu'on a bien en main le jeu. La Celica devient incontournable pour battre des records.
- Subaru Impreza :
Équilibrée, la Subaru Impreza est à la fois maniable et performante.
- Mitsubishi Lancer :
Plus lente mais très maniable, la Mitsubishi Lancer est idéale pour débuter, surtout si on a du mal à maîtriser les virages.

Quant au maniement de base, ce dernier est simplissime : les directions pour se diriger, pour accélérer et pour freiner ou enclencher la marche arrière.

Les virages seront signalés à l'avance par des flèches ainsi que par le copilote. Parfois on a le choix entre la piste classique ou une route alternative. Cette dernière est l'occasion de gagner du temps, mais ce n'est pas systématiquement le cas.

Avant de se lancer dans les épreuves du championnat, on a droit à un petit entraînement qui dure moins d'une minute. C'est quand même l'occasion de se familiariser grossièrement avec la voiture car il n'y a pas d'enjeu à ce stade.

Vient enfin le championnat qui n'en est pas vraiment un. Contrairement à Thrash Rally, ici on ne marque aucun point. La principale préoccupation est le décompte de temps, avec les éternels checkpoints. Une barre de progression figure à droite de l'écran. Les lettres S, CP et G signifiant respectivement Start, Check-Point et Goal. À la fin de chaque spéciale, vous sera donné le temps mis à boucler les étapes. Et pour voir la fin du jeu, il faudra être premier à l'issue des six rallyes. Ce n'est donc pas un championnat aux points, mais aux temps cumulés.
Les six rallyes proposés vous emmèneront aux quatre coins du monde, avec des conditions de course assez variées.

European Stage	African Stage	Snow Land Stage
Southern Hemisphere Stage	Scandinavian Stage	Great Britain Stage

Les temps de chargements sont idéalement placés et se montrent assez courts, cela ne casse pas le rythme du jeu.

Neo Drift Out dispose des licences constructeurs et il le fait savoir. Sur le flyer de la version arcade du jeu sont présentés trois modèles, une Mitsubishi Lancer Evolution, une Toyota Celica GT-Four ainsi qu'une Subaru Impreza 555. Eh bien, si on observe le modèle de Celica, il ne s'agit pas du bon. La Celica dévoilée est la ST185, alors que dans le jeu il s'agit de la ST205, également présente dans Sega Rally. Autre curiosité, quand on découvre le verso du flyer, il y a également trois photos, dont deux sont les mêmes qu'au recto. On retrouve la Lancer Evo II de Tommi Mäkinen ainsi que la Celica GT-Four ST185 de Didier Auriol, mais pas l'Impreza 555 d'Ari Vatanen. C'est une vue de nuit, qu'on retrouve également dans la notice. Il s'agit cette fois de l'Impreza 555 de Colin McRae, prise en plein dérapage pendant une spéciale du rallye de Grande-Bretagne en 1993.

Même si bien sûr il n'est pas question de rivaliser avec le ténor du rallye arcade de Sega, il est tout de même temps de voir si ce Neo Drift Out fait bonne figure sur Neo·Geo.

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S'il est vrai que Neo Drift Out est loin de transcender la Neo·Geo sur le plan visuel, c'est assez réussi dans l'ensemble avec pas mal de détails, surtout quand on sait que le jeu ne pèse "que" 114 Mbits. On pourra trouver dommage le fait qu'on n'a pas toujours l'impression de se trouver dans les lieux annoncés, le rendu étant moins typique que ce qu'on pouvait trouver dans Drift Out '94. Quant aux voitures, ces dernières sont parfaitement reconnaissables et bien intégrées dans les décors.

L'ensemble est rapide et fluide à part quelques menus ralentissements, ces derniers apparaissant quand il y a des éléments animés traversant la route alors qu'on est à pleine vitesse. Le jeu dispose d'effets de zooms avants et arrières permettant tantôt de mieux voir la voiture à faible vitesse, tantôt de mieux appréhender la route lorsque l'allure s'intensifie.

Si les musiques peuvent paraître assez anodines au premier abord avec des thèmes très courts, il convient de noter qu'elles ont l'avantage de se montrer entraînantes : on est tout à fait dans le style Visco. Lorsqu'on compare à la version MVS il n'y a pas de réelle différence concernant le rendu des mélodies, sauf peut-être une balance sonore qui les met mieux en valeur.
Du côté du bruitages justement, la voix du copilote est un peu limitée ("right", "left", "oh no", "finish"...) et le bruit du moteur a un petit côté moulin à café. Cela reste correct mais on aurait sans doute pu faire bien mieux.

Voici le gros point fort du jeu. Les trois bolides sont assez différents, chacun réagissant spécifiquement. Les divers environnements (terre, bitume, sable, neige, glace) sont bien rendus, sans compter les obstacles comme les flaques ou le verglas pouvant faire perdre le contrôle. Comme le titre du jeu le laisse présumer, les voitures dérapent avec aisance mais attention à ne pas percuter les bordures, les chocs étant pénalisants.
Enfin signalons que jouer avec la manette Neo·Geo CD n'est absolument pas un désavantage, cette dernière se mariant à merveille avec ce genre de jeu.

Trois voitures, six spéciales, un mode de jeu, un joueur. Malheureusement, la Celica s'impose vite pour faire des records et les raccourcis sont loin d'être toujours intéressants. Même s'il est très jouable et donne envie d'y revenir, on reste un peu sur sa faim avec une durée de vie franchement courte, même en tenant compte du fait qu'il s'agit d'un jeu d'arcade à la base.

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	Bilan
	Neo Drift Out apporte du sang neuf et de la variété à la ludothèque Neo·Geo CD. Visco signe un jeu doté d'une prise en main des plus agréables ainsi que d'une réalisation globalement correcte... mais bien trop court ! Heureusement, le plaisir qu'on prend en y jouant est tel qu'on y revient régulièrement pour une petite partie. La Neo·Geo CD ne possédant que peu de jeux de sport mécanique, l'amateur de jeux de course en 2D sera donc bien avisé de ne pas manquer celui-là. Neo Drift Out se révèle supérieur à Thrash Rally et constitue un très sérieux rival pour Over Top, aussi bien au niveau de son principe que des dates de sortie, très proches. S'il paraît a priori plus limité que son confrère de chez ADK (moins de courses, moins de voitures), il a pour lui une jouabilité très au point et une ambiance "rallye" bien rendue. Tarma

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