Juste
avant de se faire liquider par Aruze en 2001, la compagnie
SNK a le temps de commercialiser la réédition d'un jeu
magnifique, Metal Slug 3. Un opus d'une générosité énorme,
une véritable œuvre d'art, mais en aucun cas un nouveau
Metal Slug. La série est-elle tombée dans l'oubli ?
Allons-nous rester sur cet épisode fabuleux qu'est Metal
Slug 3 ? Eh bien, non ! Première suprise, Metal Slug 4 n'occupe plus "qu'à peine" plus de 550 Mbits. Ce qui est peu, en comparaison de son brillant aîné. Mais bon, comme chacun le sait, ce ne sont pas les chiffres qui comptent. Voyons plutôt que ce Metal Slug 4 nous propose. Cette fois, nous avons droit à une véritable petite intro, chose inconnue depuis Metal Slug premier du nom. Elle n'est pas terrible, mais c'est un effort louable. Elle révèle le retour de Morden, que l'on croyait mort dans le grand vaisseau des aliens à la fin de Metal Slug 3.
Le scénario est le suivant. Un groupe de cyber-terroristes du nom d'Amadeus est parvenu à construire un ordinateur capable de prendre le contrôle de toutes les installations militaires. Tarma et Eri sont affectés à la protection des savants qui développent l'antivirus. Marco et Fio sont rejoints par deux nouvelles recrues, Trevor et Nadia. Un satellite est parvenu à localiser le repère du groupe Amadeus et on a reconnu Morden. Les menus sont toujours les mêmes, les habitués ne seront pas dépaysés. Il y a aussi un menu "Art Gallery" qui apparaît quand on finit le jeu mais nous sommes sur Neo·Geo AES, non sur Neo·Geo CD. Il n'y a donc que quatre pauvres images... Honnêtement, c'est plus ridicule qu'autre chose, il aurait mieux valu qu'il n'y ait rien. Quant à l'écran de sélection des personnages, il a été refait à neuf, avec deux surprises.
Eh oui, Tarma et Eri ont été remerciés par la production. Ils viendront toutefois prêter main forte lors de certaines phases de jeu. Il reste dommage qu'ils ne soient plus jouables. Pour nous consoler, voici les deux nouveaux venus.
Les commandes de base ont a été revues sur un point. La Metal Slug Attack se fait désormais en appuyant sur et non plus . Cela évitera de sacrifier son véhicule par erreur alors qu'on voulait juste lui faire effectuer un saut tout en continuant de tirer. Pour les puristes et les nostalgiques, il est toujours possible de revenir à la commande via le menu des options. Les armes sont les mêmes que dans Metal Slug 3 à un détail près : l'apparition du Dual Machine Gun, une mitrailleuse double. Cette dernière possède toutefois l'inconvénient de ne pas permettre de tirer dans les directions diagonales.
Petite nouveauté qui n'en est pas vraiment une, on retrouve l'arme Stone (activable avec ), apparue dans Metal Slug X puis abandonnée dans Metal Slug 3. On se trouve donc avec trois projectiles possibles : la grenade de base, le cocktail Molotov et le rocher.
Côté véhicules, il y a moins de choix qu'avant. Pour compenser cela, il y en a un bon nombre de nouveaux : moto (side-car), deux blindés qu'on peut voler aux ennemis, camion, mutant-robot et un chariot de manutention.
Metal Slug 4 apporte un nouveau principe de bonus de points, le Metallish System. Au cours du jeu, on peut ramasser diverses médailles, chacune activant la Metallish Gauge plus ou moins longtemps selon sa couleur.
Une fois cette jauge apparue, on doit profiter du temps correspondant pour marquer un maximum de points. Des petites médailles de couleurs sont alors données au personnage. Ensuite, un rang est donné : Bravo, Great, Terrific et Metallish. Chacun donne une ration de points supplémentaires à la fin de la mission. Soit, respectivement, 10 000, 50 000, 100 000 et 500 000 points. Le but est donc d'avoir le rang Metallish (il faut gagner 10 000 points avant la disparition de la Metallish Gauge). Cela est d'autant plus vrai que c'est le meilleur rang atteint au cours d'une mission qui compte pour les points attribués à la fin de celle-ci. Attention, si on monte dans un véhicule quand la Metallish Gauge est activée, elle fait place à la classique Damage Gauge. De la même manière, la Metallish Gauge ne peut s'activer si on ramasse une médaille et qu'on est déjà dans un véhicule. Enfin au niveau des transformations, on peut à présent devenir un singe similaire à celui qu'il fallait délivrer dans Metal Slug 3. Armé d'une mitraillette, il peut s'accrocher à certaines portions du décor.
Metal Slug 4 dispose de six missions, on retrouve ainsi le schéma des opus 1, 2 et X. À l'instar de Metal Slug 3, ceux-ci disposent d'embranchements, cependant bien moins nombreux.
Les missions se terminent, comme la tradition le veut, par des boss de fin de niveau. Ces derniers sont assez anecdotiques pour la plupart, la série ayant connu bien mieux. Manifestement moins fourni que son glorieux aîné, Metal Slug 4 se rattrape tout de même grâce à ses nouveautés, assez nombreuses. Va-t-il être digne de sa lignée en termes de réalisation ?...
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