Bien que la Seconde Guerre mondiale soit une période traumatisante pour les Japonais, notamment dans sa conclusion, on la retrouve évoquée volontiers dans le domaine du jeu vidéo, secteur dominé par les éditeurs nippons. Une série de shoot them up ayant ce thème a particulièrement rencontré un succès notable, il s'agit des 19XX de Capcom. Du tir vertical avec pour environnement principal l'océan, une jouabilité solide, une réalisation en progrès à chaque épisode, tels sont les ingrédients des 19XX. SNK souhaite apparemment être de la partie et le mois d'août 1991 voit arriver deux shoot them up verticaux : Alpha Mission II et Ghost Pilots. C'est de ce dernier qu'il va être question.
Le scénario se déroule donc dans les années 40. L'heure est grave, nous sommes en pleine Seconde Guerre mondiale et des milliers de pilotes risquent leur vie pour défendre leur pays. On raconte pas mal d'histoires à leur sujet, mais pas celle de Tom Philips et Charlie Stingley. Les alliés ont été attaqués à la fois par la terre et dans les airs par un mystérieux chef Nazi. Tom et Charlie sont partis avec un énorme désavantage mais ils ont réussi à repousser l'offensive. Certains ont cru qu'ils étaient surhumains, on les a surnommés les "Ghost Pilots". Ghost Pilots vous propose donc d'incarner nos deux compères Tom et Charlie, aux commandes d'un hydravion pour en découdre avec les Allemands. SNK n'a pas poussé l'introspection historique aussi loin que Capcom, ce dernier faisant carrément revivre la Guerre du Pacifique.
L'alarme se met en route, Tom se prépare à monter dans le cockpit de son hydravion. Une nouvelle attaque air/terre est lancée et on a à nouveau besoin de ses services. C'est en gros ce qui est suggéré par la petite intro du jeu, assez sympathique mais pas transcendante non plus. L'écran-titre montre une faucheuse à visage squelettique. Est-ce une référence au titre et surnom "Ghost Pilots", comme une sorte de logo pour nos deux héros ? Est-ce que cela symbolise les Nazis ? Ou enfin est-ce que ceux qui ont écrit la notice ne sont sont pas concertés avec les programmeurs qui avaient fait à la base un jeu où on combat une armée de zombies ? Que d'interrogations pour une chose aussi futile qu'une intro, n'est-ce pas...
Ghost
Pilots utilise deux boutons : pour tirer et pour larguer une bombes. On doit
d'ailleurs choisir dès le début du jeu la bombe qu'on va
embarquer dans l'hydravion. Il y a alors deux choix
possibles.
Le jeu de SNK possède également ses bonus, assez peu nombreux.
Et voici la première mission qui démarre de façon tout à fait classique : l'hydravion quitte le quartier général pour une séquence de tir en rase motte suivie d'une autre à haute altitude, le tout se terminant bien entendu par un boss. Cette mise en bouche permet d'avoir un aperçu de Ghost Pilots : il va y avoir de la basse et de la haute altitude.
En effet, après avoir terminé ce premier niveau, un choix est proposé : enchaîner cinq missions en rase motte (Ground Battle) ou cinq missions en altitude (Dog Fight). Quel que soit ce qu'on choisit, une fois les missions terminées il faut faire les autres avant d'accéder un niveau final, conçu sur le même principe que le premier. Cela sert donc juste à rendre Ghost Pilots moins linéaire.
Partons pour les missions Ground Battle. Une troisième bombe est proposée, elle est au napalm. Les ennemis au sol sont instantanément brûlés.
Il faudra faire face à des tanks, des bateaux et aussi quelques avions.
Les missions Dog Fight ont elles aussi leur bombe dédiée, en plus des deux de base. Il s'agit d'une grosse mine qui explose dans les airs.
C'est l'occasion de prendre de la hauteur et d'affronter exclusivement des avions, ces derniers étant plus variés que lors des missions Ground Battle. Ils viendront de l'avant, de l'arrière, d'en bas, d'en haut... de partout !
Les boss sont adaptés aux missions : avions géants en Dog Fight et engins terrestres ou amphibies en Ground Battle. Assez imposants, ils prennent environ un quart de l'écran.
Ghost Pilots se distingue donc de la série 19XX de Capcom par des environnements plus terrestres ainsi que des missions soit en rase-motte, soit à haute altitude. Il reste à voir sa qualité technique et de voir s'il tient la route... ou le ciel.
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