Bienvenue au Neo·Geo Versus Stadium ! Théâtre de nombreux affrontements sanglants, cette arène a vu aussi bien d'éclatantes victoires que de cuisantes défaites. Ce soir, il est inutile que les âmes sensibles restent, elles feront mieux d'aller se coucher. Il va y avoir des litres de sueur, des kilos de muscles et des seaux de sang. Nos opposants sont terribles, ils sont déterminés, ils vont tout casser. À ma gauche, le protégé entraîné par SNK. Pesant pas moins de 106 Mbits, dopé à la Neo·Geo, c'est 3 Count Bout ! Unique dans son genre chez lui (et ce ne sont pas quelques monstres déchaînés qui prouveront le contraire), il compte bien porter haut les couleurs de SNK. Ayant l'habitude d'envoyer valser ses adversaires dans les cordes, de carrure arcade version luxe, il fait fuir tous ses rivaux et se montre sans pitié. À ma droite, voici son challenger. Passé pro moins de quatre mois après son rival, il accuse 97 Mbits sur la balance. Gavé aux hormones Capcom Play System, ayant dans sa famille d'illustres membres comme Street Fighter II et Final Fight, il n'hésitera à humilier son opposant, si la moindre occasion se présente. Nous allons avoir du lourd, du catch bien hardcore sans aucune limite. Nos deux montagnes de Mbits et de circuits imprimés sont là pour conquérir le titre très convoité de jeu de catch arcade, année 1993. L'arbitre rappelle quelques règles d'usage, la cloche retentit, que le combat commence !
La
première chose qui frappe chez 3 Count Bout, c'est la taille
plus que respectable des personnages. Cela autorise un très
bon niveau de détail et rend les lutteurs plus vivants, plus
crédibles. Leur look est assez variable d'un catcheur à
l'autre. On va du patriote américain à la brute bestiale en
passant par la barrique déchaînée. Les lieux pour se battre
sont peu nombreux mais assez variés et, surtout, très
détaillés. 3 Count Bout
Malgré
la taille imposante des lutteurs, l'animation de 3 Count
Bout ne faiblit pas et les ralentissements sont aux abonnés
absents. En elle-même, elle n'est pas spécialement bien
décomposée, un fighting game faisant sans souci
aussi bien. Il n'empêche que l'ensemble est solide, surtout
en tenant compte de la taille impressionnante des lutteurs.
Cela, sans compter les interactions possibles avec les
décors. Égalité
Cris
du public, présentations faites par l'arbitre (qui a la même
voix que celui de Fatal Fury 2,) bruits d'impacts, tout
concourt à mettre le joueur dans une ambiance survoltée. Si
tout cela ne suffit pas, parlons des musiques. Très
entraînantes, elles sont parfaitement adaptées au thème du
jeu. Saturday Night Slam Masters
3
Count Bout a un parti pris assez curieux, le bourrinage y a
une place de choix. Si vous n'aimez pas mitrailler les
boutons, cela sera très compliqué. Dès que les lutteurs se
saisissent, commence alors une frénésie aboutissant à
l'avantage d'un des deux opposants. Le "vainqueur" peut
alors placer une prise. Et là, on entre dans le côté
technique. Les prises sont nombreuses et dépendent de
l'avantage qu'on a pris. Bref, au bourrinage s'ajoute une
dimension technique et tactique très appréciable. Tous les
catcheurs ont les mêmes mouvements, ce qui pourrait passer
pour un défaut dans un jeu de combat. Ici, vu qu'on est dans
le catch, c'est une qualité, la différence se faisant au
niveau des caractéristiques de nos stars du ring. Égalité
3
Count Bout propose trois modes de jeu (solo, duel ou tag),
le troisième étant de loin le plus passionnant. Les
catcheurs sont alors par équipes de 2 et se relaient pour
prendre le meilleur sur les adversaires. Ce joli tableau
est entaché par deux défauts. Le premier est que deux
catcheurs reprennent les sprites et caractéristiques de
deux autres, ce qui diminue en quelque sorte le nombre de
lutteurs à 6 (Blubber Man / Blues Hablam et Gochack
Bigbomb / Big Bombarder). Le second est un CPU absolument
intraitable, ce qui oblige parfois à user de techniques de
fourbe. Entre la jouabilité un peu raide et une machnie
très forte, ce sera vite lassant si on ne s'accroche pas.
heureusement, le jeux en duel est beacoup moins frustrant
et plus prenant.
Plus régulier à ce chapitre, Saturday Night Slam Masters propose, de base, 8 catcheurs bien différenciés. En mode Team Battle Royal, on peut également prendre les deux boss du jeu. Enfin ajoutons à tout cela la possibilité de jouer à 4 en simultané sur le ring et une difficulté contre le CPU certes très relevée vers la fin, mais plus progressive. Malgré son mode Tag vraiment passionnant, 3 Count Bout paie ici l'utilisation de clones et une difficulté contre le CPU mal dosée. Saturday Night Slam Masters
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