Lorsqu'on
évoque le nom de Cyber-Lip, le premier jeu qui nous vient à
l'esprit est forcément "Contra", l'un des fameux hits de
Konami. Alors, est-ce que Cyber-Lip fait mieux que son
concurrent ? C'est ce que nous allons voir au travers de ce
test.
Rick
et Brook sont deux mercenaires envoyés pour rétablir l'ordre
au sein d'une troupe de cyborgs sur la colonie Co5, colonie
où le Cyber-Lip, un super computer s'est rallié à une horde
d'extra-terrestres et se rebelle contre les humains qui
l'ont créé.
Un
des premiers jeux sortis sur Neo·Geo oblige, il n'y a
strictement aucune option. On se contente quand même d'un
"How to Play", assez complet, qui explique plutôt bien les
commandes du soft.
Une
explication des commandes...
...
suivie d'un petit briefing.
Avant
d'arriver sur la fameuse colonie Co5, vous débuterez
l'aventure à Manhattan où les troupes ennemies vous
attendent déjà de pied ferme. C'est ensuite que commencent
les choses sérieuses. En effet, la colonie qui servait à
abriter la surpopulation terrienne est assiégée par les
forces militaires androïdes initialement programmées pour la
sécurité de ces derniers. Cette colonie est envahie par des
aliens, le tout est réparti en 5 zones avant l'affrontement
final contre le Cyber-Lip, apparemment responsable de toute
cette pagaille.
Stage
1
Stage
2
Stage
3
Stage
4
Stage
5...
Comme
dans tout bon jeu d'action / plateforme qui se respecte,
votre héros dispose d'un arsenal plus ou moins efficace pour
éradiquer toutes ces vermines. Tout d'abord le bouclier qui
se présente comme un module satellite qui gravite autour de
vous. Ensuite le tir automatique et en rafale s'il vous
plait ! Pas extraordinaire, mais plutôt reposant pour les
doigts. Le tir multidirectionnel qui ne l'est pas vraiment
puisqu'on tire tour-à-tour tout droit, en bas et en haut
avec un angle inférieur aux diagonales (!). Le lance-flamme
fait pas mal de dégâts malgré sa courte portée. Le bazooka
est puissant mais limité en munitions. Enfin comme dans
Metal Slug, vous avez des grenades, mais ici, elles sont
considérées comme une arme…
module
+ grenade
tir
automatique
tir
multidirectionnel
lance-flamme
bazooka
Dans chaque niveau,
vous aurez un point de recharge pour faire le plein de
munitions.
Les
commandes sont basiques pour le genre : pour tirer, pour sauter et pour changer d'arme. Bien entendu
si elles sont précédées d'une certaine direction, ces
boutons auront une toute autre utilité, par exemple en
maintenant la diagonale + , le personnage effectuera une
sorte de roulade.
Le jeu manque
de profondeur, les décors semblent plats tellement que les
scrollings de second plan se font rares. De plus les
couleurs sont dans l'ensemble mal choisies, ce qui le rend,
n'ayons pas peur des mots, globalement laid. On n'a pas
vraiment l'impression d'être propulsé dans un monde
cybernétique, c'est dommage ! Le peu de diversité des
ennemis ne rattrape pas le reste.
Pas trop mal
dans l'ensemble, rien de fantastique tant au niveau du héros
qu'au niveau des ennemis. Petit détail amusant cependant,
c'est la décomposition de ces derniers avant qu'ils
n'explosent.
Les musiques
sont discrètes et quand on y prête une oreille plus
attentive, on se dit qu'au final, ce n'est pas plus mal. Les
bruitages, quant à eux, sont vraiment très criards, on a du
mal à croire que c'est un jeu Neo·Geo !
De ce côté-là,
rien à redire, Rick et Brook se laissent aisément diriger,
les commandes sont intuitives. Seul bémol toutefois, cette
effet de tirer des raffales dont un tir sur deux touche
seulement, bizarre… Certains regretteront de ne pouvoir
tirer en diagonale.
6 niveaux (7
si on compte le dernier où il faut rebattre tous les boss) +
un mini level qui survient de temps à autre à partir du
niveau 3, c'est assez correct. Si vous jouez pour le score,
la durée de vie s'en trouve plus conséquente que si vous
jouez pour suivre l'histoire, puisqu'en effet les crédits
infinis favorisent les petits joueurs, mais le fun y perd
beaucoup.
Bilan
Au final, si on ne tient pas
compte de sa réalisation plus que moyenne, ce jeu
mérite de s'y attarder un petit peu, mais vraiment
un petit peu, hein, si on veut profiter du fun
sans abuser des crédits infinis ! Parce qu'à la
longue il s'avère tout de même assez répétitif.
Contra
aura tout de même connu un succès plus mérité que
Cyber-Lip qui accuse le poids de l'âge, c'est
vraiment dommage, car il aurait suffit d'un petit
plus
d'idée pour que le soft gagne en intérêt. Après
tout, sur le même support, on s'est rapidement
consolé avec la sortie de Metal Slug quelques
années plus tard et avec lequel, comme vous
l'aurez remarqué, la comparaison a été inévitable.