Cyber-Lip
 
 


run and gun
©1990, SNK
50 Mbits


 
     

Lorsqu'on évoque le nom de Cyber-Lip, le premier jeu qui nous vient à l'esprit est forcément "Contra", l'un des fameux hits de Konami. Alors, est-ce que Cyber-Lip fait mieux que son concurrent ? C'est ce que nous allons voir au travers de ce test.

Rick et Brook sont deux mercenaires envoyés pour rétablir l'ordre au sein d'une troupe de cyborgs sur la colonie Co5, colonie où le Cyber-Lip, un super computer s'est rallié à une horde d'extra-terrestres et se rebelle contre les humains qui l'ont créé.


Un des premiers jeux sortis sur Neo·Geo oblige, il n'y a strictement aucune option. On se contente quand même d'un "How to Play", assez complet, qui explique plutôt bien les commandes du soft.

Une explication des commandes...
... suivie d'un petit briefing.

Avant d'arriver sur la fameuse colonie Co5, vous débuterez l'aventure à Manhattan où les troupes ennemies vous attendent déjà de pied ferme. C'est ensuite que commencent les choses sérieuses. En effet, la colonie qui servait à abriter la surpopulation terrienne est assiégée par les forces militaires androïdes initialement programmées pour la sécurité de ces derniers. Cette colonie est envahie par des aliens, le tout est réparti en 5 zones avant l'affrontement final contre le Cyber-Lip, apparemment responsable de toute cette pagaille.

Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
Stage 5...

Comme dans tout bon jeu d'action / plateforme qui se respecte, votre héros dispose d'un arsenal plus ou moins efficace pour éradiquer toutes ces vermines. Tout d'abord le bouclier qui se présente comme un module satellite qui gravite autour de vous. Ensuite le tir automatique et en rafale s'il vous plait ! Pas extraordinaire, mais plutôt reposant pour les doigts. Le tir multidirectionnel qui ne l'est pas vraiment puisqu'on tire tour-à-tour tout droit, en bas et en haut avec un angle inférieur aux diagonales (!). Le lance-flamme fait pas mal de dégâts malgré sa courte portée. Le bazooka est puissant mais limité en munitions. Enfin comme dans Metal Slug, vous avez des grenades, mais ici, elles sont considérées comme une arme…

module + grenade
tir automatique
tir multidirectionnel
lance-flamme
bazooka

Dans chaque niveau, vous aurez un point de recharge pour faire le plein de munitions.

Les commandes sont basiques pour le genre : pour tirer, pour sauter et pour changer d'arme. Bien entendu si elles sont précédées d'une certaine direction, ces boutons auront une toute autre utilité, par exemple en maintenant la diagonale + , le personnage effectuera une sorte de roulade.



Le jeu manque de profondeur, les décors semblent plats tellement que les scrollings de second plan se font rares. De plus les couleurs sont dans l'ensemble mal choisies, ce qui le rend, n'ayons pas peur des mots, globalement laid. On n'a pas vraiment l'impression d'être propulsé dans un monde cybernétique, c'est dommage ! Le peu de diversité des ennemis ne rattrape pas le reste.


Pas trop mal dans l'ensemble, rien de fantastique tant au niveau du héros qu'au niveau des ennemis. Petit détail amusant cependant, c'est la décomposition de ces derniers avant qu'ils n'explosent.


Les musiques sont discrètes et quand on y prête une oreille plus attentive, on se dit qu'au final, ce n'est pas plus mal. Les bruitages, quant à eux, sont vraiment très criards, on a du mal à croire que c'est un jeu Neo·Geo !


De ce côté-là, rien à redire, Rick et Brook se laissent aisément diriger, les commandes sont intuitives. Seul bémol toutefois, cette effet de tirer des raffales dont un tir sur deux touche seulement, bizarre… Certains regretteront de ne pouvoir tirer en diagonale.


6 niveaux (7 si on compte le dernier où il faut rebattre tous les boss) + un mini level qui survient de temps à autre à partir du niveau 3, c'est assez correct. Si vous jouez pour le score, la durée de vie s'en trouve plus conséquente que si vous jouez pour suivre l'histoire, puisqu'en effet les crédits infinis favorisent les petits joueurs, mais le fun y perd beaucoup.



 
Bilan
 
 

Au final, si on ne tient pas compte de sa réalisation plus que moyenne, ce jeu mérite de s'y attarder un petit peu, mais vraiment un petit peu, hein, si on veut profiter du fun sans abuser des crédits infinis ! Parce qu'à la longue il s'avère tout de même assez répétitif.


Contra aura tout de même connu un succès plus mérité que Cyber-Lip qui accuse le poids de l'âge, c'est vraiment dommage, car il aurait suffit d'un petit plus d'idée pour que le soft gagne en intérêt. Après tout, sur le même support, on s'est rapidement consolé avec la sortie de Metal Slug quelques années plus tard et avec lequel, comme vous l'aurez remarqué, la comparaison a été inévitable.

noich45

 
     

   




 

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