Le
hit de SNK est décidément partout. Comme d'habitude, les
adaptations de jeux Neo·Geo sortent sur une console Sega
après avoir fait un tour du côté de chez Nintendo. Cette
fois, la Mega Drive n'a pas été retenue, malgré un Fatal
Fury 2 très convenable. Sans doute les décideurs de Sega
ont-ils préféré promouvoir le Mega-CD. Cette fois cela se
fait sans Takara, Funcom s'étant chargé du portage. Le jeu
sort le 31 mars 1995 au Japon, en Europe et aux États-Unis.
Passer après l'excellente adaptation Super Famicom (ou Super
NES, mais la Super Nintendo, on oublie) et la bluffante
version PC Engine ne sera pas chose aisée. Tout commence fort bien, l'intro originale étant présente. Qui plus est, elle se montre quasi intacte. Il ne manque que les portraits d'Andy et de Joe pour avoir les trois versions alternatives de la Neo·Geo. La suite est également familière, avec un menu d'accueil qui rappelle franchement celui de la console de SNK. La seule différence réside dans l'apparition d'options, lesquelles se résument à la configuration de la manette et du visionnage des noms de l'équipe de développement. N'y tenant plus, on se lance et là, première surprise. L'écran de sélection des personnages dispose de 16 cases. Ryô Sakazaki est disponible sans code et ce, même pour jouer contre la console. Le reste du jeu est similaire à l'original : parcourir le monde pour conquérir le titre, face à Wolfgang Krauser. Le jeux à deux est prévu, il faut pour cela appuyer sur Start avec la seconde manette, comme sur Neo·Geo. C'est un mode Versus minimaliste, le gagnant ne peut malheureusement pas y changer de combatttant pour une nouvelle confrontation. Il est dommage qu'un véritable mode Versus ne soit pas inclus dans cette adaptation. Coups spéciaux, changements de plans, provocations et bien sûr Desperation Moves sont toujours présents. De jolis retournements de situation en perspective... Cette adaptation sur Mega-CD est vraiment étonnante et ce en bien, comme en mal. D'abord, les stages ne sont plus évolutifs : la nuit ne tombe plus. Ensuite, ils ont été sacrément vidés de leur contenu : cela reste parfaitement reconnaissable, mais pas mal d'éléments et autres spectateurs sont passés à la trappe. Toujours au sujet des décors, il est également à noter qu'ils manquent parfois cruellement de couleurs, cela est flagrant pour Duck King, par exemple. Enfin, les personnages sont quasi identiques à la version Neo·Geo, et ce au pixel près ! Seule différence : ils ont un peu moins de couleurs. Une très bonne surprise de ce côté-là, qui cependant ne compense pas les stages ayant subi de lourdes pertes.
Avec
le CD, on a enfin un excellent son pour un jeu de combat
chez Sega. Les musiques sont reprises à l'identique de la
Neo·Geo (cartouche) et sont toujours aussi magnifiques.
Certains regretteront qu'il n'y ait pas eu de
réorchestration (contrairements aux versions Neo·Geo CD et
PC Engine), les autres seront ravis de retrouver les thèmes
mythiques copies conformes de la version arcade. L'animation a perdu des étapes, ce qui donne des effets parfois bizarres. Comme par exemple la saisie de Terry : on a un peu l'impression qu'il attrape son adversaire sans le toucher. Mis à part cela, il n'y a pas de souci majeur à relever. Une vitesse réglable, à l'instar de Fatal Fury 2 sur Mega Drive, n'aurait pas été superflue... La jouabilité est, nous l'avons vu, similaire à la version Neo·Geo. Le CPU a les mêmes phases d'attaques, points forts et failles que sur Neo·Geo. Il manque quelques enchaînements, sans doute à cause de l'animation allégée. Enfin signalons que la manette à 6 boutons est reconnue par ce jeu.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||